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Histoire de voyager en bateau au grè des iles des Antilles

Histoire de voyager en bateau au grè des iles des Antilles
  • Ce blog raconte le(s) voyage(s) sur l'eau d'un couple de retraité, jeune... avec leur voilier Lady A (Amour, Amitié, Aventure). ils invitent les amoureux des iles à les rejoindre ! voir site www.voilierlady-a.com
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7 janvier 2017

VENTE DE LADY A EN MARTINIQUE

VENTE DE LADY A - Janvier 2015

 

Jeudi 3 avril 2014 – 31 décembre 2016

Nous nous sommes quittés sur le blog en avril 2014 et en ce jour de décembre 2016,  je reprends, pour conclure,  avec beaucoup de difficulté, le cœur gros et les larmes dans les yeux,  le récit de ce qui fut notre vie durant plusieurs années, au fil de l’O,  et qui s’est terminée en janvier 2015 par la vente de notre cher bateau et compagnon de nombreuses navigations et rencontres durant dix années, Soit en méditerranée soit dans la mer des Caraïbes.

Pourquoi ?

Dur de donner une raison plausible. Il y en a des dizaines … l’âge, la fatigue des allers - retours et l’entretien du bateau, la préparation pour le laisser dans de bonnes conditions d’hivernage, le retour pour le remettre à l’eau, et sa succession de travaux, les différents coûts avec le bateau qui vieillit lui aussi, le corps qui ne supporte plus de mal dormir, les muscles qui s’atrophient…   

Il faut bien se justifier pour que les regrets ne soient pas trop lourds à porter !

Car oui,  nous en avons des regrets aujourd’hui, mais ce qui demeure ce sont les bons souvenirs, et les aventures vécues, surtout à la relecture de ce blog.

CE QUI EST FAIT EST FAIT.

Aujourd’hui LADY A, a changé de nom, mais sa figure de proue demeure et vous pourrez peut-être la rencontrer au cours de vos croisières.
Thierry et Sandra en sont les nouveaux propriétaires, nous leur souhaitons bon vent et beaucoup de bonheur !

« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts … et ceux qui vont sur la mer » (Platon)

Nous n’avons pas, malgré tout,  renoncé à naviguer et c’est sur le bateau, de notre fils Olivier, « WHISPER » (chuchotement) que nous continuons à aborder les iles de la méditerranée !

 A bientôt .... peut-être !

 

 

 

 

 

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4 avril 2014

GUADELOUPE - MARTINIQUE - GRENADE

Mardi 25 mars

8h – Belle journée en perspective, le ciel est bleu, la météo est bonne  !
Nous quittons la marina du Bas du Fort, en Guadeloupe, direction Portsmouth en Dominique.
13h - Nous doublons Les Saintes, avec une brise entre 18 et 20 nœuds, bon plein, bâbord amure, le speedo affiche 8 nœuds, on fonce !
15h30 - Nous sommes déjà à Portsmouth, c'est un peu tôt pour s'arrêter, nous continuons donc plein sud, pour Roseau, soit une promenade de 63 miles au total.
18h30 - Nous prenons une bouée, (et hop … 10 US$ qui se transforment en 10€). Dans cette baie, il n'est pas possible de mouiller car à 10 m de la plage on a encore 45 m de fond. Mais surtout, j'avais oublié que c'était aussi rouleur, et comme de bien entendu, le capitaine déserte le lit conjugal pour se coincer dans le carré, et je vais rouler d'un bord à l'autre toute la nuit. Ambiance morose au réveil !

Mercredi 26 mars

Réveil 6h30 pour le capitaine... nous continuons sur la Martinique.
Bon... vais-je « le » prendre ou pas ?
Nous avons une cinquantaine de mille à faire dont 26 du canal de la Martinique …. aïe, les canaux... j'aime pas beaucoup, il m'en reste quelques souvenirs douloureux des années précédentes...
La Dominique, du fait de ses montagnes, accumule les nuages et des grains sont en préparation... vite, il nous faut quitter cet endroit. La mer est plate, mais nous avons encore 5 à 6 miles avant d'affronter le canal. Le vent est déjà à 18 nœuds en raison des accélérations du fait du relief. GV avec un ris, trinquette bordée... nous filons à 7 nœuds avec un angle à 60° du vent .
Tant pis.... un petit quart ne peut que me faire du bien.... et hop j'avale mon petit lexo.... dans quinze minutes je verrai la mer toute plate ..! (bon, j'exagère un peu...)

8h30 – Nous quittons « Scotts head » le bout du bout de la Dominique... nous sommes trois bateaux en ligne, un Amel reconnaissable à son gréement, un petit bateau de 30 pieds et nous, puis un 45 pieds (non identifié..) à environ 2 à 3 miles devant nous.
Aïe, aïe, Mama mia …. l'anémomètre fait un bond à 23 nœuds en quelques secondes et le speedo passe à 8 nœuds... on fonce littéralement dans les vagues, heureusement pas trop formées, entre 1m50 et 2 m. « Captain chéri, lâche un peu le chariot de GV... » (l'effet, c'est qu'on gite moins, le bateau se redresse) ouf !

Nous continuons à avancer entre 7 et 8 nœuds car nous sommes toujours sous l'influence des vents de l'ile qui dégringolent des collines, créant un effet venturi. Nous laissons derrière nous le Amel, et commençons à nous rapprocher du 45 pieds qui a lui aussi un ris dans la GV et un bout de génois. Mais, d'après notre captain, son bateau est moins bien équilibré que le Lady A avec sa trinquette de 22 m² qui, bien bordée, propulse le bateau.
9h30 – Nous le rattrapons et il va rester pendant plus de deux heures à un mile derrière nous, essayant péniblement en renvoyant du génois (le vent ayant faibli) de nous remonter. Mais le vent repart autour de 18/20 nœuds et à nouveau nous accélérons et l'apercevrons loin derrière nous lorsque nous atteindrons les cotes de la Martinique. Quant au Amel..... nous le perdrons de vue.  Nous sommes bien contents, et j'espère qu'Olivier (mon fils chéri qui nous lit...) sera fier de ses parents ! (ah, j'avais oublié, tout ceci uniquement à la voile, bien sûr !)
Nous apercevrons en plein milieu du canal un cétacé bondissant, faisant une série de grands sauts. Gros dauphin ou petit baleineau ?
Arrivée à Fort de France à 15h30. Mouillage habituel dans la baie des Flamands, sous le fort St louis !

 

Blog 1 Martinique 2014

 

Blog 3 Martinique 2014

 

Blog 2 Martinique 2014




Jeudi 27 au samedi 29 mars

48 h de repos et visite de Fort de France, que j'adore, ne nous feront pas de mal.
D'autant que nous avons invité à diner nos chers amis « les goélands » de Fletcher Lyndt, Florence et Patrick, qui sont en escale depuis plusieurs mois en Martinique, avec leur bateau.
Retrouvailles sympathiques et nous nous remémorons les bons moments passés ensemble lors de nos premières rencontres en 2011 à Agadir au Maroc.
La brise un peu « fraiche » (25 nœuds établis) de vendredi s'étant atténué, nous décidons samedi de quitter le confortable mouillage de la Baie des Flamands et de poursuivre notre route vers le sud, direction St Lucie, Rodney bay au nord de l'ile.

10h45 samedi – Nous appareillons et commençons notre descente pour aborder les  25 miles du canal de St Lucie que nous allons passer sans problème, mer belle, et bonne brise de 20 nœuds.Encore une fois nous sommes allés au delà de nos prévisions et nous décidons de poursuivre sur Marigot bay que nous atteindrons vers 17h30 sous un gros grain et un ciel complétement couvert. Nous avons fait 44 NM.
Un boat boy se présente et nous devons négocier la bouée …. au vu de notre pavillon bien Français, celui-ci nous demande 25 euros ….. qui vont se transformer, et hop, en 20$ ...!
Nous ne descendrons pas à terre …. pour ne pas nous faire remarquer par les autorités locales, car nous avons décidés de ne pas faire de clairance jusqu'à Grenade...! (aïe, les hors la loi...)

Dimanche 30 mars

 5h30 …. debout les marins.... on doit continuer....
6h30 – Il a plu une bonne partie de la nuit et le ciel est encore couvert, nous allons certainement essuyer quelques grains.. Direction Bequia (prononcer békoué..) avec deux canaux à passer, celui de St Vincent et celui de Bequia.
Quelle journée... une bonne brise nous fait avancer au speedo autour de 7 nœuds, mais un fort courant contraire nous maintient sur le fond autour de 5,5 nœuds, autant dire que nous n'avançons presque pas. La journée est longue et c'est à la nuit tombante (18h45) que nous mouillons à Lower bay, partie sud de Admiralty Bay, par 5 m de fond.
La France est passée en heure d'été durant la nuit et c'est + 6 heures que nous devons afficher sur nos montres métropolitaines.

Lundi 31 mars

Le vent s'est levé durant la nuit et souffle très fort, tirant sur la chaine qui rague dans le davier, obligeant le capitaine à s'allonger dans le carré.
Tout doucement …le bateau est en train de chasser...sans que nous nous en apercevions...et Boum !

2h30, un gros fracas nous fait sursauter, nous nous précipitons à l'extérieur, il fait noir, mais nous arrivons à distinguer le bateau … (anglais...) dont nous sommes aller titiller l'étrave !
-Oh, chocking ! « Sorry sir, it's you or I who drag » ?
Elle est bien bonne celle là ! Et oui cela faisait longtemps que nous n'avions pas joué à touche touche avec un autre bateau et, qui plus est, un anglais !
Vite, vite, moteur, instruments …. le vent souffle en rafales à plus de 20 nœuds. Put..! (aurait dit Stéphanie)  Il faut que l'on remouille plus loin, trop de bateaux nous entourent et avec ce vent.... Mille excuses monsieur l'anglais, nous ne le ferons plus, on vous le jure....! Et nous voilà tournicotant pour trouver un endroit paisible pour rejeter l'ancre à l'eau en espérant qu'elle va tenir jusqu'au petit matin.  Le capitaine finira la nuit dans le cockpit et moi dans ma couchette, sans pouvoir dormir !

 

Blog 4 Martinique Grenade 2014

 

Au petit jour nous appareillons pour Union, mouillage de Chatham bay (mon préféré) bye bye Bequia !

30 NM d'enfer ! Car le vent qui a soufflé toute la nuit ne s'est pas arrêté et nous allons enchainer des poussées d'accélération en quelques secondes de 23 à 28 nœuds, avec un mer hachée par le travers qui va nous mouiller à plusieurs reprises et oblige le Capitaine à barrer, pour soulager le pilote automatique. Nous filons entre 8 et 9 nœuds avec deux ris dans la GV et sous trinquette bordée à mort !  Aïe, j'avais oublié de prendre mon quart...et c'est en me concentrant sur un excellent livre : « 50 nuances de Grey. ».... (ceux qui l'ont lu comprendront) que je tiendrais stoïquement jusqu'à notre arrivée à 13 h dans la baie de Chatham ! Pour nous remettre, nous allons déguster une langouste chez Vanessa et Seickie !
Petite baignade (à deux !) dans l'après midi, balade sur la plage et fin de mon bouquin !

Mardi 1er avril

7h45 – Dernière étape, ce soir nous serons à Grenade, mouillés devant St Georges la capitale !
Nous quittons Chatham avec le temps de la veille, c'est-à-dire beaucoup de vent, plus de 28 nœuds dans les rafales,  une mer croisée, et nous faisons l'essoreuse une bonne partie de la matinée. Je reste stoïque... j'ai commencé le deuxième tome !

14h – Nous tombons l'ancre devant St Georges ! OUF! Nous voilà arrivés au terminus.... enfin presque car demain nous regagnons Prickly bay le chantier de Spice Island où nous allons laisser LADY A plusieurs mois. Nous retrouvons nos amis de Solway (Isa et Didier) qui nous ont précédés avec leur bateau.

 

Blog 6 Martinique grenade 2014

Blog 5 Martinique grenade 2014

Blog 6 martinique grenade 2014 (2)

 

 

 

Mercredi 2 avril 2014

8h30 - Il nous faut 1h30 pour rejoindre la cote sud et mouiller dans la bay de Prickly.
Ce soir, c'est apéro d'enfer (noix de coco au rhum, la dernière...), diner (risotto de canard confit..) d'au revoir avec Isa et Didier, ils nous quittent demain pour rentrer en Métropole. Bon voyage à vous deux et à bientôt en France ! 

Jeudi 3 avril

La rédaction de ce journal s'arrête ici pour l'année 2014. Nous commençons les préparatifs, pour hiverner LADY A, et la liste est longue et ennuyeuse.... se reporter aux articles de 2012 et de 2013 pour ceux que cela intéresserait.

Retour en France le 12 avril.

Rendez-vous en 2015, on l'espère...

Bon vent à tous !

 

 

 

 

 

 

 

 

27 mars 2014

GUADELOUPE - MARIE GALANTE ET LES SAINTES

Samedi 1er mars

5 h du mat.. Debout les braves ! Et oui, il faut se décider à repartir car nous sommes attendus en Guadeloupe et puis, après trois semaines, nous avons envie de sentir les odeurs d'épices, de boucanage des poulets...retrouver la langue de Voltaire...et non plus celle de Shakespeare ...et voir  des drapeaux bien Français !
Nous attendons le petit jour pour franchir la passe afin de ne pas nous fracasser sur la barrière de corail...
7h – Grand voile étarquée …. Nous souhaitons l'Au revoir aux 10 000 vierges, (dont les 72 du Capitaine, d'après notre ami Pierre M. !)
La mer est modérée, quelques vaguelettes sans grands creux mais naturellement de face, font que nous montons et descendons aux gré de celles-ci. Vent entre 10 et 15 nœuds mais dans le pif... donc moteur !
Cap 110 direction St Martin... pour environ 70 MN. Moteur à 2200 tours, grand voile, plus trinquette nous avançons péniblement à 3,5 nœuds... et tapons joyeusement dans les vagues depuis que nous ne sommes plus à l'abri des iles ! A cette vitesse là, il nous faudra plus de 20 heures !

Décision est prise... virement de bord, on change de cap au 150, (vers le sud-est),  nous optons pour Nevis, au lieu de St Martin, soit environ 120 MN. On avance un peu mieux, autour de 6 nœuds, bâbord amure, qui n'est pas le meilleur bord pour Lady A, avec toujours l'appui du moteur.
13h – Rien ne va plus.... le vent refuse, et d'abatée en abatée, le cap nous amène tout droit sur Grenade, en nous faisant traverser de nuit, si l'on continue, le banc de Saba où il n'est pas bon de se frotter.... Nous venons de faire environ 40 MN.

Virement de bord ! Cap au 60 (vers le nord-est) on remonte ! Nous sommes tribord amure, la meilleure... le vent a fléchi autour de 10 nœuds, mais nous avançons à près de 7 nœuds (avec moteur, of course).
Il fait beau, nous avons un meilleur angle pour les vagues, tout va bien.... Nous voyons même un joli banc de dauphins qui nous accompagnent quelques instants.. et si nous mettions la canne à l'eau... ?

Le captain hésite... un court instant, et renonce devant la perspective du sang dégoulinant sur son beau teck qu'il vient de blanchir ! Ce cap nous conduisant … en Europe... nous devons à nouveau virer de bord !

18h30 – Virement de bord (au 50) on redescend vers Anguilla – St Martin ! A ce moment là il nous reste 35 nautiques environ pour la baie de grand Case à St Martin. Rapide petit calcul....à 6 nœuds, il nous faut environ 5 heures... que nenni.... Pas de lune, nous fonçons dans la nuit noire. Nous apercevons au loin le halo des lumières, tout d'abord, d'Anguilla et celles de St Martin. Mais le trafic est dense, et le radar nous signale des bateaux navigants un peu dans tous les sens.... L'équipage fatigue, et somnole dans le cockpit.... cela fait plus de 15 heures que nous sommes partis et il semble que notre prévision de 5 heures ne soit pas réaliste...!

1h30 du matin dimanche 2 mars ! Nous mouillons dans la baie de grand case, nous venons de faire 107 MN, au lieu de 70, et avons mis 19 h environ, au lieu de 12; et au près ! EPROUVANT !
Je dois rendre grâce à notre capitaine dont la phrase sacrée en mer est  : la ligne droite est le plus court chemin... car tirer des bords  : c'est deux fois la route, trois fois le temps, quatre fois la peine !

C'est ben vrai !!

Dimanche 2 mars

7h30 – Aie les vieilles habitudes, même un dimanche après s'être couchés à 2 h du matin !

Un peu groggy malgré tout, nous petit déjeunons dans le cockpit par grand beau temps; quel enchantement.... l'eau est transparente, vert émeraude, plate... et plouf une petite tête dans l'eau en tenue d'Eve et d'Adam (photos interdites sur le blog) de bon matin cela ne peut être que revigorant ! Mais oui.... vous avez bien lu.... Il s'est baigné !!!!  (il est vrai pas longtemps.... car 28° c'est frisquet...!).

12h – La cambuse étant pratiquement vide, pour cause de non ravitaillement auprès de nos Vierges… nous décidons de nous offrir le premier repas français digne de ce nom au Calmos sur la plage de Grand Case !... Un délice, et un service avec le sourire !

Petite sieste, lecture et préparation du bateau pour demain. Nous continuons notre progression vers la Guadeloupe sans escale maintenant : départ St Martin à 8 h lundi 3 mars, arrivée prévu mardi 4 dans la soirée à Pointe à Pitre.

Lundi 3 mars

8h – Nous sommes prêts. Nous avons re-gréé le génois, la grand voile est montée, nous quittons la baie de Grand Case, direction SUD, enfin de la chaleur pour notre capitaine....

Nous sommes petit largue et nous avançons bien, à la voile,  entre 6 et 7 nœuds, (pourvu que cela continue..) nous laissons st Barth sur notre bâbord et prenons la direction de St Eustache que nous apercevons au loin.

14h – Pas de chance, c'est presque calme plat....nous avançons en dessous de 5 nœuds, et nous démarrons le moteur, à contrecœur, car c'était bien agréable de se laisser bercer par le bruit de l'alizé dans les voiles. Nous avons environ (sans tirer des bords) 180MN à faire et si nous voulons arriver demain soir à Pointe à Pitre, il nous faut tenir une moyenne de 6 nœuds.
La vitesse remonte.... et nous doublons St Kitts vers 17h15.
A tout hasard.... nous avions mis la canne à l'eau depuis le départ, et soudain affolement du moulinet qui lâche du fil dans un grincement strident, à coup sûr, c'est du gros …. après quelques minutes de bataille, il s'avère que c'est un gros barracuda … que nous rejetons à l'eau. On ne mange pas de ce poisson-là nous, Madame !

Lors des navigations courtes, d'une nuit, nous avons l'habitude de veiller à deux, non pas que ce soit plus agréable, mais nous nous maintenons ainsi éveillés, tout en permettant au plus fatigué... de fermer les yeux durant un instant.

20h30 – L'obscurité est là depuis un bon moment... et nous doublons Nevis, illuminée comme un sapin de Noël. La nuit va être longue, pas de lune ou si peu, un tout petit croissant qui s'en va se coucher à l'ouest, alors que nous filons Sud-Est.  Nous nous équipons pour la nuit, polaire, gilet et harnais croché sur le fond du cockpit, en essayant d'être, le plus confortablement possible, calés dans le cockpit.

Mardi 4 Mars

0h30 – Nous sommes par le travers de l'ile de Montserrat, que nous avons sentie avant de vraiment la voir. L'odeur du souffre nous pique les narines, le volcan est toujours plus ou moins en activité depuis 1995. Nous sommes au cap vrai à 142/143°. Nous prenons quelques tours dans le génois et filons toujours entre 6 et 8 nœuds.
8h – Basse terre est en vue depuis un bon moment. La nuit a été fatigante en raison des changements de direction du vent, des calmes puis des accélérations..... vivement qu'on arrive.
11h30 – Nous sommes dans la passe du Vieux Fort, et remontons le canal des Saintes, vend debout bien sûr !
15h30 – Nous prenons un poste dans la marina du Bas du Fort, aidés par ceux d'un bateau français voisin, forts sympathiques... à suivre !
Nous venons de faire 180 MN en 31 heures soit une petite moyenne de 6 nœuds.   
20 h – Sommes fatigués... bonne nuit.

Un peu d'Histoire d'hier à aujourd'hui (extrait du guide des navigateurs)

Les Arawaks qui furent les premiers habitants la nommère Karukera « l'ile aux belles eaux ». Mais....

en 1493 notre cher …. Christophe C. la baptisa du nom d'un monastère espagnol, « Santa Maria de Guadalupa de Estramadure ». La Guadeloupe ressemble à un papillon dont les ailes sont déployées formées par deux iles : Grande Terre à l'Est et Basse Terre à l'Ouest, séparées entre elles par un bras de mer, la Rivière Salée. Les deux termes Grande et Basse terre n'ont aucun rapport avec une taille ou une dimension, car si l'on regarde la carte, le point le plus culminant est la Soufrière (1467 m) qui se trouve sur Basse Terre et à première vue, la superficie de Grande Terre est plus petite que celle de sa voisine. Cela doit avoir un rapport avec une dénomination propre aux marins... si certains de ceux qui lisent cet article en trouve l'explication, merci d'en faire profiter les autres, à travers la fonction « commentaires » du blog !

En 1635 les Français colonisent l'ile, et fondent la ville de Basse Terre sur l'ile éponyme (pas très original..)  puis les Anglais en 1759 fondèrent sur Grande Terre la ville de Pointe à Pitre, (origine du nom d'un Hollandais Peter, « la pointe à Peter »). Les escarmouches... se poursuivirent entre Français et Anglais, jusqu'en 1763, où elle fut rendue à la France, lors du Traité de Paris (c'est bien la première fois que les anglais nous rendent quelque chose !).

Mercredi 5 mars et la suite  

Le ponton tangue légèrement.... nous sommes sur terre et la vie des terriens reprend son cours.... la clairance, les poubelles à vider, les courses, la lessive, restaurant bien français, enfin .... etc …

Nous invitons, pour un apéro rituel, nos aimables voisins qui s'avèrent être des voisins de presque « palier » en France, Brigitte et Jean-Pierre L'Antibois !  Enfin une ambiance de ponton, comme on les aime !

La semaine va se poursuivre au même rythme.... en attendant nos prochains « hôtes » qui arrivent lundi 10. Il faut aussi penser, au ravitaillement, nettoyage, réservoirs à remplir, les 100 bouteilles.... d'eau, les 4 cubis de rosé, celui de blanc et quelques bouteilles de rouge.... quant au rhum nous en sommes pourvus et même en excédent puisque nos amis de Solway avaient fait le ravitaillement pour nous en Martinique en janvier ......l'éternel recommencement quoi !

Dimanche 9 mars

Il fait chaud dans la marina, il est vrai que nous sommes 300 km plus au sud par rapport aux Vierges ! Nous décidons de louer une voiture et de partir vers la pointe Est de Grande Terre pour une petite balade au bord des plages de St Anne, et Saint François ou nous faisons halte pour déjeuner au « Poivrier ». Super restaurant, repris depuis quelques mois par des Parisiens qui avaient envie de s'expatrier (encore deux de plus...) fatigués de l'ambiance morose de notre chère France.

Saint François, petit paradis touristique pour gens aisés.... belles constructions... jolie marina et superbe lagon aux couleurs émeraudes, mais dont le mouillage nous est interdit pour cause de profondeur, peu adaptée au grand pied de Lady A !

Lundi 10 mars

20h30 – Nous les attendons de pieds fermes ! Le diner est prêt, le planteur est au frais. Quel plaisir de retrouver Daniel que nous avions connu l'an passé, dans les Grenadines et de faire connaissance de Christiane qui a été durant de longues années, en Afrique, la secrétaire du frère de l'une de mes amis !
Le monde est petit.... Enfin eux, et nous nous racontons les dernières nouvelles de France !

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Le temps passe vite, 22h et trois heures du matin pour eux, il est temps de prendre un repos bien mérité après le dernier punch dénommé : « vaten coucher »....

Mardi 11 mars

Il nous faut quitter le confort de la marina et commencer à amariner nos « matelots ». Direction, pour la première journée, l'ilet Gosier, à quelques milles de Pointe à Pitre. Belle journée, baignade, petite visite de l'ilet et re-baignade dans une eau transparente.

Mercredi 12 mars et plus....

La nuit s'étant bien passée, la météo annonçant une brise légère, nous levons l'ancre pour Marie Galante, (belle chanson de Voulzy) une petite traversée de 18 MN. GV et génois complètement déroulés, avec une brise de12 à 15 nœuds au près, bâbord amure, nous filons nos 7 nœuds...

Christiane pour qui s'est une première (les Antilles et la taille du bateau) semble apprécier la promenade et profite pleinement du soleil. Le bateau marche si bien, que nous n'aurons aucun mal à rattraper ceux qui nous ont précédé et deux heures plus tard, nous mouillons dans notre site préféré: l'Anse Canot. 

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La vie s'organise entre baignades, lectures, balades, apéros et soirées à refaire le monde.

Notre nouveau bateau-copain : Nahéma et ses propriétaires, Jean-Pierre et Brigitte, nous rejoignent pour former un petit groupe où les échanges sont vivifiant et pleins d'humour, autour …. bien sûr de notre boisson fétiche.... le rhum. D'autant que nous sommes sur l'ile où l'on sert habituellement un rhum corsé à 59° ! Nous avions déjà mouillé l'an passé (voir article de mars 2013) dans l'anse Canot et c'est toujours avec le même plaisir que les heures et les jours s'écoulent dans un lieu magique où la nature est sauvage, dépouillée de tous les artifices de notre vie moderne.

Samedi nous regagnons St Louis, pour louer une voiture, plutôt un espace, (nous sommes 6) et faire connaître à nos amis le charme de l'intérieur de l'ile et déguster quelques ti-punchs... après avoir négocié … ardemment... une seule rhumerie à visiter et non pas les trois de l'ile. C'est Bielle qui aura la faveur de nos achats. Super journée de fou-rire dans notre mini bus.... avec un arrêt « langoustes brésiliennes » au Touloulou à Capesterre!

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Dimanche 16 mars

Il nous faut quitter Marie-Galante, notre belle galette, direction les Saintes qui furent découvertes, encore lui... en 1493, le jour de la Toussaint ce qui leur valurent le nom de « los Santos ». (pas très inspiré ce Christophe...)

Les saintes constituent un micro archipel composé de deux iles principales, Terre de Haut et Terre de Bas, trois plus petites et de nombreux ilots. La découpe de son littoral, et la hauteur de ses « mornes » (collines) offrent des criques et des plages magnifiques ainsi que des points de vue inoubliables sur la Guadeloupe, Marie Galante et la Dominique. Dans ces iles, on ne circule qu'à pied, vélo ou scooter, peu de voitures, ce qui leur donne un charme fou. La population d'environ 3000 personnes est très peu colorée, car les Saintois se réfèrent à leur descendance directe : les premiers colons Bretons qui occupèrent l'archipel dès 1643.  Le développement de l'ile est essentiellement tourné vers le tourisme, mais l'ile reste malgré tout un haut lieu de la pêche.

12h – Nous mouillons sur bouée à Anse du Bourg sur Terre de Haut, (et hop... 11 euros !) mais cela reste raisonnable !  Nous sommes mouillés à coté du Ponant (déjà vu aux Vierges).

Lundi 17 et Mardi 18 mars

8h – Nous décidons de changer de bouée et de nous rapprocher du village, car la nuit a été très agitée …(nous étions sur l'une des bouées la plus exposée à la houle, et sur le passage des navettes reliant les Saintes à Pointe à Pitre)  autant dire que nous n'avons presque pas dormi les uns et les autres. Petit déjeuner avec croissants, pains au chocolat, livrés par la Capitainerie.... (il ne manquait que le café).

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10h - Nous sommes au ponton pour faire de l'eau. Nous laissons les hommes s'en occuper et filons faire les boutiques du bourg. Le tourisme est roi au village du Bourg, en raison des gros paquebots qui en font une escale pour leur pax. Ce qui a permis de donner un petit coté « St Tropez » au village avec ses nombreuses boutiques, ses jolis maisons créoles restaurées, et ses nombreux restaurants ….

Soirée à bord de Nahéma autour d'un « poulet coco » préparé par « JP l'Antibois »,  et d'une boisson apéritive détonante préparée par notre cher Capitaine Marcus : Vous prenez trois noix de coco sèches, vous faites deux « yeux » dans la coque de chacune et videz l'eau qui se trouve à l'intérieur; vous remplissez alors chaque coco de …. rhum (du bon tant qu'à faire...) vous secouez.... mettez deux petites pinoches (pour les non pros... petits bouchons servant à éviter de couler...en cas de voie d'eau dans un bateau). En principe il faut laisser macérer le tout pendant une quinzaine de jours, au frigo, pour que le rhum s'imprègne de la saveur de la pulpe de coco. Nous allons sauter cette étape car nos amis nous quittent dans quarante huit heures.... Pourquoi trois cocos... puisque nous sommes six.... c'est une boisson à partager en couple.... servie avec deux pailles ! EXPLOSIF !   

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Nous avons loué une voiture électrique (4 places) pour visiter l'ile. Bien que celle-ci ne soit pas très grande, sa configuration escarpée et la chaleur des tropiques en font une « épreuve » pour les jeunes vieux que nous sommes !  

Super sympa, de se balader ainsi à vingt kilomètre/heure, sans bruit, sans pollution. Nous commençons par le fort Napoléon qui domine le bourg et à partir duquel nous avons une vue magnifique sur la baie. Puis s'enchaine les différentes baies et plages. Cela va nous permettre de voir si les mouillages annoncés par les guides sont toujours d'actualité. La baie de Pompierre est magnifique, avec sa plage de cocotier mais malheureusement exposé au vent d'Est qui souffle aujourd'hui à plus de vingt nœuds. De plus le site est aujourd'hui classé « réserve » donc interdit aux bateaux. Grande Anse, interdit de se baigner …. (de gros rouleaux) et son exposition au vent interdit de s'y risquer. Quelques kytesurfers s'en donnent à cœur joie... 

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Anses : Rodriguez, du Figuier, et Crawen, jolies petites plages de sables mais mouillages impossibles.
Anse à Cointe, juste sous le Pain de Sucre (petit frère de celui de Rio) voilà le mouillage idéal !
Une toute petite baie, avec une micro plage; difficile d'accès pour les piétons mais qui semble être très connue, avec une eau transparente et vert émeraude ! Nous nous baignons et décidons de revenir demain avec le bateau.

Mercredi 19 et jeudi 20 mars

6h30 – Voilà bien longtemps que nous n'avons pas mangé du bon poisson. C'est un comble d'être sur l'eau et de ne rien prendre lorsque nous mettons la canne à l'eau !

Aussi, d'après les locaux que nous avons interrogés, il faut être parmi les premiers à l'arrivée des pêcheurs pour avoir droit à un poisson ! C'est à dire dès l'aube.

7h – nous fonçons vers la halle... nous n'y serons pas les premiers et nous prenons notre place dans la file.... en espérant qu'il en restera lorsque notre tour viendra. Nous nous apercevons vite qu'il ne s'agit pas d'une « poissonnerie » telle que nous la concevons chez nous. Les poissons (Coryphènes, thons, thazard, (et oui ils en mangent...) sont vendus entier... soit une pièce minimum de 8 à 15 kgs, en principe débitée en darnes ! Aie …Les clients sont des Saintois qui parlent leur dialecte créole (auquel nous ne comprenons rien) et nous nous sentons vraiment étrangers. Bon, il faut s'imposer quelque fois..... je lance à la cantonade que nous sommes preneurs d'une moitié de coryphène en filet qui veut donc profiter de l'autre partie !
Ouf... la discussion maintenant s'engage qui prend la partie de la tête (la moins intéressante, of course !). Finalement le pêcheur nous fera un prix (8 euros le kg au lieu de 9...) et nous repartons avec notre moitié de coryphène que nous allons déguster, pour déjeuner, crue en tartare au lait de coco. Délicieux ! Le reste en steak poêlé et sa petite sauce, le reste en...
10h30 – Mouillage sous le pain de sucre à l'anse Cointe. Superbe journée de baignade, et P.M.T (palme, masque, tuba) version française de snorkeling ! Déjeuner de poisson... Petite siesta... et soirée musicale de notre captain-chanteur-crooner.... elle est pas belle la vie ?!

Jeudi matin, nos amis plein de courage décide de s'attaquer à l'escalade du Mont Chameau 309 m de haut, point culminant de l'ile ! L'ascension est raide et réclame plus d'une heure et demi d'effort, sous la chaleur, et à peu près autant pour la descente. Mais c'est un panorama impressionnant (d'après eux) qui récompense leurs efforts, une vue magnifique sur la Dominique, Marie Galante et la Guadeloupe.

Vendredi 21 mars

Temps maussade. Le séjour tire à sa fin pour Christiane et Daniel. Demain il faudra regagner la Guadeloupe. Nous décidons de quitter Cointe et de mouiller à quelques centaines de mètres plus loin, sous l'ilet Cabri. Nous n'avons pas gagner au change, et après un petit arrêt.... nous décidons de retourner dans l'anse Cointe !

Samedi 22 et Dimanche 23 mars

Un dernier petit bain, pour ne pas avoir de regret, et nous quittons notre beau mouillage pour regagner Pointe à Pitre la marina du Bas du Fort, dimanche matin.

4 heures de navigation et nous sommes sous le vent de l'ilot Gosier, dernière étape de notre périple de deux semaines avec nos amis. Soirée arrosée avec notre boisson fétiche « sex on the ship » (mutation de sex on the beach ...).

Dimanche 10h30 – après le plein de G.O nous retrouvons notre place sur la panne 6 et recommençons la vie terrienne ….. Nos amis préparent les bagages, demain c'est le retour en Métropole.

 

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AC marie galante

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27 février 2014

LES ILES VIERGES BVI 2

 

Mercredi 12 février  

Après les courses, réduites à leur strict minimum... rien dans ce type de supermarché ne peut m'intéresser dans le frais... (viandes US non datées, jambon de canard... reconstitué et avec ajout d'eau..yaourt sans dates, salami, je n'en ai jamais vu de pareil...etc.), et les pleins d'eau faits, nous quittons la marina (et hop...191$ pour deux nuits...sans électricité... ) direction le Nord Est de Tortola. Nous remontons la cote, vent debout, durant presque 2 heures pour contourner « Beef Island » où se trouve l'aéroport et décidons de mouiller derrière la barrière de corail de Marina Cay, très joli ilot. Naturellement, les meilleurs emplacements sont occupés par des...bouées (hop... 30$) que nous nous refusons de payer ! Nous décidons de poursuivre vers l'ouest, direction Guana Island, petite ile privée, elles le sont toutes... en longeant Camanoe Island et surtout en faisant un petit gymkhana pour ne pas sortir de la passe et aller tutoyer les coraux avec notre belle quille. Plus 10, plus 20, moins 10... je suis à la barre et le pilote enregistre les instructions données par le capitaine qui lui est à la table à carte, le nez sur l'écran. Nous mouillons dans White bay par 5 mètres de fonds, juste avant les bouées payantes...Belle baie avec une très jolie plage de sable blanc...Quelques beaux bateaux sont là, mais un peu plus éloignés... Nous aurions du nous méfier... en effet nous sommes sur un platier de roches et de coraux et la chaine, 30 m déroulés,  et l'ancre vont, en raison des vents tourbillonnants, danser une gigue bruyante toute la nuit !

Jeudi 13 février

Nous décidons après le déjeuner, de quitter les lieux, direction Camanoe, nous mouillons à Lee Bay (pas de bouées...). Magnifique mouillage, petite baie fermée, entourée de collines, sauvage, peu de bateaux parce que le guide Patuelli n'incite pas à y venir, en raison d'une plage caillouteuse... C'est le royaume des pélicans, petits ou gros, adultes ou enfants, tout ce petit monde a pris possession de ce lieu qui regorge de poissons. Nous les admirons prendre leur envol, repérer leur proie et brusquement faire un piqué, quel spectacle !

Nuit très calme et claire, car nous sommes pleine lune et elle brille de mille feux. Excellent pour faire une navigation de nuit...

Vendredi 14 février

Bonne fête à tous les amoureux !

Nous sommes toujours à Lee bay, où nous attendons les copains de Solway (Isa et Didier) pour fêter nos 28 ans de ...fiançailles ! Préparation d'un diner de fête : Féroce d'avocat, magret de canard, avec sa sauce à l'orange,  purée et ratatouille, et baba au rhum (bateau...) crème marquis.  Tout cela arrosé d'un champagne et d'un rouge californien ! Qui a dit qu'on ne mangeait que des pois chiches et du chou sur un bateau !

Samedi 15 février

Solway nous quitte et part sur Gorda Virgin faire des courses, car la famille arrive. Une heure et demi à la voile …. après tout ce n'est pas plus loin que lorsque nous devons faire une heure de voiture pour un grand marché !

Quant à nous, nous décidons de nous rendre sur Beef Island, Trellis Bay, à l'aéroport. Il paraît que c'est le meilleur endroit pour avoir une connexion WIFI ! Cela fait déjà 5 jours que nous n'avons plus accès à nos mails. Nous y passerons deux bonnes heures à avoir les nouvelles du monde et de la France … pas très réjouissant. Nous sommes sur une bouée.... que nous devons quitter avant le passage des « encaisseurs » à la nuit tombée. Direction le Nord Ouest de Tortola pour mouiller pour la nuit à Cane Garden Bay. Petite brise, ... nous déroulons le génois et c'est tranquillement en admirant le paysage que arrivons dans une petite station balnéaire typique des iles. Grande baie, belle plage de sable, petits troquets et lolos sous les cocotier et …une multitude de bouées (payantes, bien sur) qui occupent la plus grande partie du plan d'eau. Malgré tout, peu de bateaux sur lesdites bouées... Nous n'avons pas l'intention d'en prendre une …. et nous décidons de mouiller en arrière des bouées par 7 m de fond. Nous voyant mouillés, les suivants hésiteront à prendre une bouée et feront comme nous ! Le Captain nous sert notre premier essai du nouveau cocktail de Lady A.... « sex on the beach », pas mal mais peut mieux faire ! Les mélanges sont à poursuivre.

Nuit agitée, et bruyante car qui dit « station balnéaire » dit aussi musique... et sortie du samedi soir...!

Dimanche 16 février

Le réveil est humide... il pleut, le ciel est gris, couvert de gros nuages, pas de soleil. Nous décidons de passer la journée à little J.V.D à Sandy spit, petit ilot à la limite de la barrière de corail. Nous devrions pouvoir nous baigner, enfin je... dans une eau limpide et turquoise. Moins d'une heure plus tard, nous essayons de trouver une place au milieu de tous les cata de location et de days charter.

J

Le vent a tourné Est – Sud Est, et le mouillage est vraiment rouleur aujourd'hui. Les « pâtes Trapounet » remontent et descendent dans mon estomac au rythme du bateau...! Nous ne passerons pas la nuit ici....

14h – Nous levons l'ancre... direction la point sud ouest de Tortola: Soper's Hole où je ne pense pas éviter les 30 $ d'une bouée... mais c'est la dernière, promis juré que nous payons  !

15 h – Nous sommes dans la passe qui nous conduit à la marina, et là, c'est un véritable parcours de slalom... sur l'eau pour notre skipper.... trois voiliers américains décidant de rentrer au port à la voile, en tirant des bords dans un canal de 250 m de large, avec une brise de 20 nœuds c'est comme se retrouver au milieu de l'esplanade des Champs Élysées un samedi soir et essayer de traverser !

La marina de Soper's Hole est la marina chic du sud de l'ile, comparable à…  Bonifacio (Enfin... presque !) un petit goulet (sans les falaises de craies..) s'enfonçant dans la terre, avec son joli quai où sont amarrés les beaux voiliers, les gros cabin cruisers, et ses nombreux restaurants et boutiques.
Nous sommes revenus à notre point de départ, puisque nous avons fait le tour de l'ile en passant par le sud-ouest, remontant vers le sud-est, puis la cote nord, à nouveau jusqu'à Soper's Hole. 

Lundi 17 février

Quelques courses... et nous décidons de retourner sur Peter Island, l'un de nos mouillages préférés, Great Harbour. Depuis deux jours le vent a légèrement forci, la mer s'est creusée, et naturellement nous sommes au près ! Impossible de faire de la ligne droite, ça tape dur dans les vagues. Il nous faut donc, au grand désespoir du Captain, tirer des bords : deux fois la route, trois fois le temps, quatre fois la peine !
Voilà nous y sommes et avons retrouvé le calme (mer) de la baie mais le vent va souffler dur toute la nuit.

Jeudi 20 février

Nous sommes depuis trois jours mouillés à Peter Island, nous y avons retrouvé Solway, sur lequel nous avons diner avant hier, faisant connaissance des enfants et petit enfant de Didier et Isa.

Enfin une nuit à peu près calme et reposante et déjà le moral est au mieux ! Ce qui me permet d'écrire sur les deux sujets du jour dont l'un est une réflexion qui me chagrine depuis quelque temps : « La dégradation des contacts entre navigateurs ». Nous avons quitté la France en juillet 2011, et tout notre parcours pour sortir de méditerranée a été enrichi des rencontres que nous avons faites et dont nous avons conservé certains contacts. Le Cap Vert, quelles que soient les iles, a aussi été un terrain de rencontres, que nous avons poursuivies lors de l'arrivée sur l'arc Antillais. 2012 a été l'année de toutes les rigolades, des apéros monstrueux et autres festivités autour d'un (enfin plusieurs..) bon rhum !

Pour l'année 2013, deux rencontres seulement dont l'une se poursuit et avec qui nous avons lié de solides liens (marins...) et 2014 la cata (amusant, le jeu de mot...)  ! Pourtant ceux qui nous connaissent savent que nous ne sommes pas avares d'invitations et d'envies de partager, surtout autour d'un bon verre.... et bien, c'est le fiasco, à plusieurs reprises, avec des bateaux français, des navigateurs retraités, comme nous, alors que nous avions faits les premiers pas... et engagé une conversation qui a vite tourné en eau de boudin !  

Quant aux autres bateaux battant pavillon, essentiellement américain, danois, autrichien, allemand, est-ce la barrière de la langue…? Pourtant on arrive toujours à se comprendre et nous ne sommes pas en reste de « Hello, good morning »…Tant pis nous allons garder entier notre stock de bon vieux rhum !  Peut-être aurons nous plus de chance en retournant vers les iles du sud.

deadmanbay 1

Deadmanbay 2

Ce matin, inspiré par une bonne nuit de repos, nous décidons de faire la randonnée et ascension de l'ile au départ de Deadman's bay (la baie du mort...) quel nom affreux pour un si joli endroit. Impossible de savoir d'où vient ce nom pas très réjouissant.  Cette balade doit nous faire traverser, en grimpant sur le somment, la partie Est de l'ile nous permettant une vue grandiose sur tout le plan d'eau du Drake channel et des iles le constituant. Le départ est facile.... mais les choses se compliquent à mi-parcours et la côte devient vraiment raide, mais nous offre un spectacle fantastique, ce qui nous permet de nous reposer quelques instants et de reprendre notre souffle. Séquence photos ...C'est une piste cimenté que nous suivons, émaillée tous les 200 m d'un superbe miroir...(voir photo) pour permettre aux deux ou trois véhicules de l'ile de se croiser sans danger ! Cela fait déjà 45 minutes que nous marchons, il est 11h30 du matin, et la soif se fait sentir, mais nous devons souffrir pour avoir droit à notre verre bien frais....

deadmanbay 3

miroir

Et hop.... mais non,.. c'est gratuit ! Nous sommes enfin arrivés à notre fontaine climatisée, avec gobelet, petit banc pour s'asseoir et savourer un eau fraiche et bienvenue tout en nous permettant d'admirer le paysage du Drake channel ! Étonnant ces British, qui, en plein milieu de nulle part, ont installé un point d'eau avec poubelle, svp,  pour jeter son gobelet !

A boire 2

Nous y faisons la connaissance d'une bikeuse (vélo) américaine, essoufflée par la montée,  à qui nous offrons un verre d'eau fraiche ! Stupéfiant non ?  Nous admirons la côte ouest, White bay, face à Normand  island, sauvage, découpée de criques, avec une eau émeraude, SPLENDIDE.

La résidence « Falcon's nest » qui se trouve bâtie sur ce sommet, a l'une des plus belles vues de l'ile. Quels veinards …. 

15h – Décidément c'est le bon jour.... Un couple d'Américains, avec un sloop de location, est venu mouiller (mal) à côté de nous et surtout trop près de la côte, ce qui lui a valu de terminer sur le platier, la quille coincée sur les rochers ! A bord, un couple d'un âge certain . Notre capitaine n'écoutant que son bon cœur, fonce avec l'annexe pour les sortir de ce fâcheux pas !  Ils sont maintenant mouillés devant nous, en espérant que tout se passera bien cette nuit.

Je reviens à ma première réflexion de la journée.... après des remerciements... est-ce que nous allons nous engager plus loin...wait and see ! 

17h30 – Nous sommes de retour de «l'océan beach », notre troquet local, et …nous voyons arriver une annexe avec un couple à bord, tout sourire... Ce sont nos « naufragés » de l'après-midi, qui nous tendent une bonne bouteille de rouge, Côtes du Rhone, Bouchard Ainé et fils !  Ah, les bonnes actions sont toujours récompensées …! Illico nous les invitons à la partager avec nous.
Beverly et Richard sont de Seattle, tout le monde se souvient du célèbre film, « Nuits blanches à Seattle », un des films préférés de notre capitaine, et de Richard, qui sont de grands sentimentaux (semble t-il...) et qui ont pleuré tout le long du film !

Nauvragés 1

nauvragés 2

Quelle coïncidence... (destin ou hasard) avec ma réflexion matinale sur le manque de contact entre navigateurs... Beverly semble être sur le même sujet de réflexion et dit que les bateaux de location avec leur « cargaison » de 6 à 8 personnes ne sont pas intéressés à lier des contacts avec les autres. Superbe apéro, tel que je les aime, à discuter de tout et de rien...dans une ambiance conviviale et sympathique, en sirotant une bonne bouteille.  Nous nous quittons en nous embrassant cordialement, au plaisir de se revoir, peut-être à Seattle, où nous sommes invités !  
Quelle journée…d'autant que la soirée se termine par une partie de gin-rami serrée dont je sors vainqueur !

Vendredi 21 février

8h- Un gros grain nous oblige à rapatrier notre petit déjeuner à l'intérieur... Il y a ainsi des jours qui se suivent et ne se ressemblent pas. Nous sommes partis pour une journée de M..... avec de la pluie, du vent, de la pluie !

Bon, allez, on pense à demain !

Samedi 22 février

Les jours se suivent et se ressemblent !
Ai commencé un bon livre, plutôt un essai, « Du bonheur, un voyage philosophique» de F. LENOIR, tout un programme en ces temps d'incertitudes : quelques citations à méditer....:

-Ce qui tourmente les hommes ce n'est pas la réalité, mais les opinions qu'ils s'en font. (Epictète)
-J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant. (J. Prévert)
-Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur, puisque, lui présent, nous avons tout, et lui absent, nous faisons tout pour l'avoir. (Épicure)

Dimanche 23 février

On bouge ! Direction Tortola,  Road Harbour. Quelques courses, de l'eau.... un rendez-vous à honorer...  Préparation du bateau (montage de la Trinquette...) nous n'allons pas tarder à quitter les BVI, cela fait trois semaines que nous y sommes.

Lundi 24 février 

10 h .. et hop 98$ … prix de la marina pour la nuit... la journée commence bien. Après les différents achats … cheddar, ham with water.... white eggs...  nous quittons la marina, vers 12h30, direction Gorda sound, nord de Virgin Gorda où nous avons rendez-vous avec les amis pour un dernier diner avant le départ. Nous sommes naturellement vent debout.... et devons tirer quelques bords pour traverser le Drake Channel et avoir un meilleur angle pour remonter Virgin Gorda.

16h30 – Nous tombons l'ancre derrière Solway, à coté d'un bateau américain « le Megerin » avec qui nous étions mouillés à Peter Island. Un couple de retraité, Sandy et Ray, nous aborde, en remerciant Marc d'avoir aidé un de leur compatriote à se sortir d'un mauvais pas.... Beverly et Richard ! Comme quoi les bonnes actions.....  Ambiance rigolade et festive pour la dernière spaghetti party aux BVI !

Mardi 25 février

Demain, ou après demain, c'est le départ.... direction St Martin prévu...vent debout, mais modéré, en espérant que cela ne tapera pas trop dans les vagues...

Rendez-vous en Guadeloupe !

soper's hole

Treyllis bay

White bay

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15 février 2014

LES ILES VIERGES BVI - 1

Quelques lignes d'histoire...

Sacré Christophe Colomb ! C'est encore lui qui en 1493 découvre un ensemble d'iles à 90 MN au nord ouest de St Martin, et qu'il nomme « les onze mille vierges » en souvenir des 11.000 compagnes de Saint Ursule assassiné au V° siècle par les Huns ! Où a-t-il été chercher ce nom de baptême, car ces iles n'étaient peuplées que de quelques amérindiens et certainement pas de 11.000 vierges ! Cela se serait su … et les marins qui servaient sur ses caravelles auraient pris un grand plaisir à repeupler la région... à moins que l'histoire ….

Dédaignés, malgré leur beauté, par les Espagnols qui s'intéressaient plus aux richesses du continent sud américain, elles deviennent le repaire des flibustiers anglais, hollandais et des boucaniers français qui, tapis dans les dédales des iles, bondissent sur les flottes espagnoles alourdies d'or. J. Hawkins puis Francis Drake (des anglais bien sur..) furent les plus connus de ces flibustiers. Les Anglais installés depuis 1620 ne quittèrent plus la partie Est des iles Vierges (Tortola, Virgin-Gorda et Anegada) où ils s'implantèrent définitivement au XVII° siècle. Cette partie donna naissance aux Bristish Virgin Island (BVI) colonie britannique autonome. La superficie des BVI est peu importante, 150 km², et l'ensemble de la population n'excède pas 20 000 habitants, dont 80 % sont concentrés sur l'ile principale de Tortola.

Les trois autres iles à l'ouest et au Sud ouest : St Croix, St John, et St Thomas passèrent successivement sous l'autorité des Hollandais, des Anglais, des Danois et (en dernier..) des Français au hasard des guerres et des traités. Ce n'est qu'au début du XIX° siècle que ces iles revinrent au Danemark qui les céda aux États-Unis en 1917. Ces iles formèrent les US Virgin Island (USVI), territoire rattaché mais non incorporé aux États-Unis. Pendant deux siècles l'essentiel de l'économie des iles BVI ou USVI est  tiré de la culture de la canne à sucre et du coton. Mais là, comme ailleurs, l'abolition de l'esclavage fit entrer les grandes plantations en récession, ce qui explique aussi que la quasi totalité de la population est aujourd'hui de couleur. Depuis, l'essor du tourisme et du nautisme, (attribution de pavillon aux grosses unités de plaisance contre le paiement d'un droit,   ainsi que les nombreux avantages fiscaux - les BVI font partie des paradis fiscaux...) permet aujourd'hui à une grande partie de la population d'accéder à un niveau de vie proche des autres pays occidentaux.

Mercredi 5 février

 

carte BVI

 

Les BVI où nous sommes, ce mercredi 5 février, sont constitués de quatre iles principales :

Tortola la plus importante (environ 12 MN sur 3 de large), Virgin-Gorda, Jost Van Dyke, et Anégada une ile plate tout au nord et d'une multitude de petites iles, ou ilots, plus ou moins proches et qui forment en leur centre une mer intérieure dont la profondeur n'excède pas 25 mètres (The Sir Francis Drake Channel) où l'on navigue protégé des vents dominants d'Est.

A l'ouest de Tortola se trouve les USVI que nous ne pourront pas aborder car cela nécessite un visa et une assurance spéciale pour notre bateau.

8h - Nous sommes mouillés à St Thomas Bay où nous devons faire notre clairance d'entrée dans les BVI, et prendre les « permis de naviguer dans les parcs nationaux » ce qui nous permet de mouiller sur les bouées rouges et de rester 90 minutes pour visiter ou snorkeler le site ! Le prix est de 50 US$ pour 4 personnes pour l'ensemble des parcs, pour une durée d'une semaine. Bon on râle un peu (normal on est français !) mais cela reste abordable.

Nous saurons avec un peu d'expérience qu'il n'y a aucun contrôle, à part la région des Baths, et que la plupart des bateaux ne prennent certainement pas de permis.

VIgin Bath 1

Virgin bath 2

Virgin bath 3

Nous commençons par les « Baths » au sud de l'ile où ,nous arrivons vers 9h30. On essaie de négocier plus de 90 minutes.... mais le ranger nous explique que le site est tellement visité que les bateaux font la queue en attendant que les bouées se libèrent, c'est pourquoi il nous faudra quitter les lieux dans 90 minutes ! Les Baths valent vraiment le détour. Ce sont d'immenses éboulis de rochers enchevêtrés les uns dans les autres, complètement polis par l'eau et le vent et dont les empilements forment des grottes et des piscines naturelles que l'on traverse soit dans l'eau jusqu'à mi taille, soit à sec. Paysage Grandiose !

Il y a foule …. et ce n'est pas peu dire, des centaines de personnes déambulent dans ce dédale de rochers. Les hors normes (la plupart des Américains...) sont obligés de faire demi-tour, les passages étant trop étroits !

Par comparaison (petite...) cela ressemble aux rochers des Lavezzi en Corse. Mais un Corse authentique prétendrait que cela n'a rien à voir ...et il aurait probablement raison !

Nous quittons à regret les Baths.  Direction le nord de l'ile, avec un arrêt pour déjeuner à « Long bay » . Belle plage avec une eau translucide vert émeraude. Direction Gorda Sound, ou North Sound. A nouveau une petite mer intérieure coincée entre Virgin Gorda, au sud et au nord les ilots de Mosquito island (l'ile privé de Branson), l'ilet de Prickly pear (une réserve naturelle) ,Estatia sound et plus à l'Est la dernière ile de Branson Necker Island qui est à louer... les brochures n'indiquent pas le prix. Tout cela forme un paysage superbe ! Nous franchissons la passe vers 17h, sous un énorme grain,  en laissant sur notre droite la barrière de corail,  pour mouiller à coté de Solway. Diner à bord, préparé par Didier sur son super aérodynamique barbecue Allemand. Vive les produits Européens !

Depuis un mois nous avons un temps très « humide » (des grains, des grains.... bretons !) et un vent constant autour de 18 nœuds. Même les autochtones râlent ! Il n'y a plus de carême disent les locaux !

(le carême est la belle période dans les Antilles de janvier à juin).

Jeudi 6 février

9h – Nous quittons Gorda Sound (mais nous y reviendrons). Thérèse et Jean-Claude ne sont là que pour quelques jours et nous souhaitons leur montrer le maximum de choses avant leur départ. Pour nous, cela nous permettra de savoir où revenir dès qu'ils seront partis. En effet nous comptons passer tout le mois de février aux BVI.

Direction les sites de snorkeling (la passion de Thérèse.. après Jean-Claude..) des iles du sud. Deux heures de navigation, dans le canal de Drake,  au génois, avec un vent de 20 nœuds, en fuite sous les grains ! Nous mettons la canne à l'eau …... mais que nenni pas de coryphène et encore moins d'espadon.  Nous optons pour l'ilot de « Peter Island », Great Harbour. Vaste baie bien abritée, mais défigurée par une énorme barge toute rouillée qui barre son entrée et qui est très dangereuse de nuit car non signalée.  Nous mouillons par 10 mètres de fond, pour l'heure de l'apéro du déjeuner. Belle après-midi à buller, et baignade sur un très jolie platier, avec de jolies poissons,  à quelques mètres du bateau.

17h30 – Drink à « l'Océan beach club » le repaire de tous les américains du coin !

A la nuit nous avons une magnifique vue sur l'ile de Tortola, juste en face,  qui scintille de mille feux. 22H extinction des loupiotes  !

 

Peter Island 1

Vendredi 7 février

 

8h – Nuit agitée, par les différents grains qui se sont succédés et le vent qui a forci durant la nuit, obligeant notre capitaine à faire son tour sur le pont.

Le site plait beaucoup à Thérèse et nous décidons de rester encore une journée. Après un petit tour par la terre dans la baie de « Sprat bay » où se trouve un superbe Resort pour les fondus de solitude mais rien d'autre, je chausse mes palmes, masque et tuba et pars en exploration de snorkeling sur le platier ! Superbes fonds où gorgones violettes, oursins, et autres flores (je vais devoir aller à la pêche au vocabulaire des snorkeleurs.... ) côtoient des poissons multicolores  !  Dommage que Christine et Alain nous aient quittés, ils auraient adoré !!!

Samedi 8 février

Le réveil est plutôt humide ! Une énorme averse (ce ne sont plus des grains...) de plus de 20 mn nous oblige à petit déjeuner à l'intérieur.

9h – Nous quittons Peter Island, direction Norman Island à quelques milles. C'est le deuxième parc national et nous devrons mouiller sur les fameuses bouées rouges... durant 90 mn.

Normand Island est célèbre pour ses grottes « caves » beau site de snorkeling et la découverte de son trésor, des doublons espagnols, qui auraient inspiré Robert L Stevenson pour l'écriture de son célèbre roman « l'ile au trésor » ! Malheureusement, Thérèse eu beau chercher durant de longues minutes.... pas de doublons espagnols !

Normand Island 1

Impossible de rester notre temps imparti, les bouées sont trop proches les unes des autres, et nous sommes en permanence poussés par la brise sur l'arrière d'un énorme cata américain ! Lorsqu'on sait comment les américains sont procéduriers pour quelques éraflures...nous préférons lui céder la place et quittons le mouillage direction la baie de « The Bight » un autre flibustier à quelques encablures.

Très belle baie, mais nous sommes obligés de prendre une bouée (et hop … 30$). Pour l'instant nous ne sommes pas très nombreux et pouvons voir que la totalité du plan d'eau est couvert par des bouées, qui ce soir seront toutes prises ! Belle recette.... Je ne peux m'empêcher d'appeler cela du racket organisé, car il ne s'agit pas ici de préservation des sites mais plutôt de beaux dollars qui tombent dans l'escarcelle de quelques privilégiés. Toutes les belles baies sont équipées, il faut vraiment chercher celles, ou les emplacements les moins bien exposés pour ne pas se faire rançonner !

La baie abrite sur sa droite un bateau pirate reconverti en bar de marins le Willy T et au sud une belle plage avec un bar restaurant le « Pirate Bight» ! Super apéro : cocktail « Sex on the Beach » (il fait fureur... Vodka, peach schnapps, orange juice, cranberry juice) et bon accueil des gérants.  Notre capitaine décide d'en changer la composition, (mais chut …. recette secrète) ce sera notre boisson détonante du Lady A pour 2014 !

Normand Island 2

 

 

Normand Island 3

Dimanche 9 février

Le temps semble se mettre au beau, brise modérée, ciel bleu, pas de grains dans l'immédiat. Après avoir passé une nuit paisible, nous quittons The Bight,  direction l'ile de Jost Van Dyke au nord Ouest de Tortola, en traversant le Drake channel et en longeant la cote USVI, l'ile de St John.

Petit arrêt à l'extrémité ouest de Tortola à Soper's Hole, belle marina pour « people friqué », essentiellement des Anglais et Américains.  Beaucoup de bateaux de location naviguent dans les BVI des Anglais, Américains, Canadiens et quelques Français. Mais peu de bateaux de propriétaires.

Belle marina, avec beaucoup de boutiques, super market, et tout ce qu'il faut pour dépenser ses

dollars ! Notre capitaine recevra une belle bouteille (pour sa collection) de « Pusser's rum » de Barbade (entorse à ses principes, que les meilleurs rhum sont ceux de Martinique) mais on ne peut pas ignorer que celui-ci était le rhum de la British Royal Navy et de l'amiral Nelson ! Nul n'est parfait …

Nous quittons à regret.... Soper's Hole, direction « Sandy Cay » au Sud-Est de J.V.D pour une pause déjeuner. Ce petit ilot, recouvert de végétation tropicale, avec une belle plage de sable blanc, typique des photos vantant le charme des iles paradisiaques... appartient à la fondation Rockfeller. Il faut reconnaître que c'est magnifique et que cela vaut le détour !

15h – Il nous faut quitter le paradis... direction le mouillage de « Great Harbour » sur J.V.D où nous devrions retrouver Solway en fin d'après-midi. Mouillage sur bouées (et hop … 30$).

Quelques mots sur J.V.D (Jost Van Dyke). C'est la plus petite ile habitée des BVI, moins de 500 habitants, avec un relief assez élevé et situé à moins de 3 milles de la partie sud de Tortola. Son nom lui viendrait d'un pirate hollandais. Des planteurs hollandais occupèrent l'ile jusqu'au XVII siècle. Puis vinrent les … Anglais et une communauté de Quakers (secte puritaine américaine..). L'ile passe pour avoir été un lieu de contrebande très actif pendant la prohibition américaine.

J.V.D tire aujourd'hui ses ressources du tourisme, de la plaisance mais reste sous équipé en infrastructure afin de ménager son environnement et sa quiétude.

Soirée à bord du Lady A autour d'un plat de lentilles françaises et de saucisses de Morteau, ah ces Français ! Rencontre avec des cousins québécois mouillés juste à coté de nous. 

Lundi 10 février

9h30 – Nous quittons J.V.D et Solway... direction la capitale de Tortola : Road Town et ses nombreuses marinas. Nos équipiers Thérèse et Jean-Claude nous quittent demain.

12h30 Nous prenons une place à la marina de « Village cay » dans Road Harbour, au milieu de magnifiques yachts et voiliers, dont les propriétaires américains ou anglais, pour la plupart, sont enfermés dans leur bateau, avec la climatisation à fond nuit et jour (véridique) !. Petite visite de la « ville » envahie par les croisiéristes de deux énormes villes flottantes. Road Town est une ville à touristes sans grand intérêt.  Revenu sur terre, nous recherchons ce qui est le moins agréable à tout plaisancier : laverie, supermarché.... pour nous ce sera demain....

Soirée restaurant …. dernier ti punch avec les amis, et surtout notre « belle, à la belote » que malheureusement nous perdrons Thérèse et moi ! Allez les copains, à l'année prochaine...

 

Mardi 11 février

Réveil tristounet, certains restent, d'autres s'en vont ! Dur de refaire les bagages..... sans commentaires …. Bon retour les amis !
Pour nous c'est.... nettoyage, rangement, avitaillement et une sieste !

Virgin bath 4

vigin bath 5

Normand Island 4

 

 

 

 

 

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15 février 2014

SAINT MARTIN LES VIERGES BVI

Mercredi 29 janvier 2014

9h30 – L'humeur du matin est morose.... pour certains c'est le dernier jour des vacances.... et le retour en métropole où il fait 2° ! Dur de remettre pantalon long, chemise, polo et surtout chaussures fermées ! Bon, les doudounes c'est pour dans quelques heures !

Les bagages sont prêts et nous quittons la baie de Grand Case, direction Marigot pour faire notre entrée « officielle » et après un dernier déjeuner sous les tropiques laisser nos amis à Sandy Ground pour un départ en taxi vers l'aéroport. Nous retournons mouiller près de Solway avec un vent de plus ou moins 25 nœuds.

Jeudi 30 janvier et vendredi 31

Isa et Didier ont loué une voiture et nous partons pour Philipsburg, (partie Hollandaise de St Martin)  le pendant de St Barth pour les « non people », pour quelques achats....

Blog St Martin -Vierge 1

Le temps est toujours « exécrable ».... ciel couvert engendrant de gros grains, on dirait que le ciel nous tombe sur la tête ! Avec une visibilité à moins de 100 m. On passe son temps à ouvrir et fermer les capots. Le vent est constant autour de 20 nœuds.

Entre deux grains nous faisons à nouveau le plein du bateau. Eau, rosé, (non pas de rhum... nous en sommes bien pourvus...) viande, légumes et j'en passe ! Pratique.... vider la voiture, transporter le tout sur la plage, embarquer dans l'annexe les sacs, repasser le tout sur le pont du bateau, faire l'inventaire sur le fichier « avitaillement » séparer le frais, du sec, et ranger le tout dans les frigos, et dans les coffres. Les fonds commencent à s'alourdir mais bon, on a encore un peu de place..!

C'est que nos amis Vendéens arrivent demain et ils ont un solide coup de fourchette...et de verre !

Samedi 1er février 2014

10h – nous sommes contents de quitter le mouillage rouleur de Marigot pour nous diriger vers la Marina Fort Louis, où nous devrions passer enfin une nuit au calme, et permettre à nos amis (Thérèse et Jean-Claude) de s'amariner !

18 h – Ils sont là, à l'heure pour le ti punch...! Soirée retrouvailles bien arrosée of course.

 Dimanche 2 février

 Après la clairance de sortie,  les pleins... d'eau et de G.O nous quittons la marina, direction Grand Case qui sera notre point de départ lundi soir (j'aime pas....) pour les Vierges ! Une petite ballade de 12 heures vent arrière (petit largue) avec une brise d'Est à Nord-est entre 18 et 25 nœuds.

Déjeuner dominical à bord du Lady A avec Thérèse, Isa, Jean-claude et Didier, et diner sur Solway avec les mêmes !

Blog St Martin Vierges 3

Lundi 3 février

Nuit très, très agitée ! Le vent à soufflé très fort, la chaine à tiré sur son ancre, et la voute du bateau a encaissé les coups de boutoir des vagues. Charmant pour dormir dans la cabine arrière.
8h du matin, l'humeur n'est pas à la rigolade, d'autant que le capitaine a passé une partie de la nuit dans le cockpit au cas où....
Je sors sur le pont, et horreur..... stupéfaite je vois un gros catana « Orénoque », bateau de location, qui vient par son travers se planter sur notre chaine... MARCUS MARCUS ! Le catana nous aborde !

Branle bas de combat, le capitaine en slip.... se précipite et voit un « vieux monsieur », sur la plage arrière,  tétanisé, visiblement ne sachant pas quoi faire... et qui lui dit « hello, good morning » ! Les bras m'en tombent ! Marcus lui crie : Engine, Engine, turn left the helm …. pendant ce temps nous essayons de repousser les 15 tonnes qui sont sur notre étrave, tandis que trois jeunes femmes, deux enfants, sont en train de contempler le spectacle ! L'une d'elles est au téléphone et nous comprenons, en voyant arriver, quelques minutes plus tard, un zodiac à fond avec trois jeunes hommes, que ceux -ci, étaient partis chercher le pain et les croissants !

Pas un mot, pas une petite excuse pour les bosses qu'Orénoque a laissé sur Lady A. Ah, ces vacanciers du dimanche soir qui mouillent quelques mètres de chaine ..!

17h, nous nous préparons à notre première traversée de nuit. Les consignes de sécurité sont données .., les capots sont verrouillés, les vannes fermées, les harnais préparés, le stugeron avalé ! Et moi un petit quart de lexo (cela faisait bien longtemps) car ce soir un tout petit croissant de lune va nous accompagner.

Blog St Martin Vierges 4

Blog St Martin Vierges 5

 

Nous allons naviguer avec Solway et décidons de nous contacter toutes les deux heures sur la VHF.

Nous avons plus ou moins 90 nautiques à faire de Grand case à « Round Rock passage » entrée de Virgin Gorda. Nous avons calculé une moyenne de 6 nœuds, afin de nous amener aux environs de 6 heures du matin pour prendre la passe. Nous prenons donc deux ris dans la grand voile et sortons un bout de génois. Nous appareillons sous un gros grain, cela commence bien.., le vent oscille entre 12 et 16 nœuds, nous avançons bien autour de 7 nœuds (grâce au génois en pentex, que nous avons enfin gréée cette année). Cap au 280, moteur arrêté (et oui Olivier, on fait aussi de la voile..).

Les premières heures sont très agréables, la mer est peu agitée, le vent modéré, le ciel se dégage, la lune nous précède créant un halo lumineux sur l'étrave du bateau.  Nos amis pour qui c'est une « première » (traversée de nuit, durée au delà de 3, 4 heures..) prennent confiance et décident de rester dans le cockpit à veiller avec nous.

L'aventure se complique à partir de 23 heures. Le vent forcit et passe entre 20 et 25 nœuds dans les rafales, la mer grossit, le bateau roule beaucoup et surtout nous allons trop vite … plus de 8 nœuds par moment. Il faut réduire. Nous prenons un troisième ris et roulons un peu de génois ! Il commence à faire froid,  nous sortons les polaires et les vestes de pluie, car nous allons essuyer quelques grains. Thérèse et Jean-Claude décident de s'allonger dans la cabine arrière. Nous restons à veiller le captain et moi car la mer scintillent de tous les feux des nombreux voiliers (le Ponant) ou cargos, qui font route soit vers les vierges, soit en redescendent. Je fatigue et somnole dans le cockpit, notre capitaine est hyper actif, pour rester éveillé. Les vacations avec Solway se passent bien, il est toujours agréable d'entendre une voix amie dans la nuit et de pouvoir surveiller ses feux au loin.

Mardi 4 février

Blog St Martin Vierges 6

6h30 – Nous passons « Round rock » Les vierges (enfin...) sont pour nous !

7h30 – Mouillage à Spanish Town, Solway est arrivé et nous souhaite la bienvenue aux Vierges ! 

Acrostiche écrit par notre poète JCM dit « Jean de la Lune » sur les « Iles Vierges » ou BVI en anglais !

 

Loin de nos côtes de Vendée
Enfin nous avons retrouvé
Sur le Lady A, nos amis.

Impatients nous sommes repartis
Laissant derrière nous Saint Martin
En avant les hardis marins.
Souquant ferme, de nuit nous partons,

Vers le soleil nous l'espérons.
Immensité noire devant nous,
Exténués, mais non à genoux
Rassurés, oubliant nos peines
Grâce à notre bon capitaine,
Elles sont apparues à nos yeux
Sous un ciel des plus merveilleux.

1 février 2014

RETOUR A SAINT MARTIN Janvier 2014

Jeudi 2 janvier 2014

Saint Raphaël 3 heures du mat ! Bonne et heureuse année 2014, santé, bonheur, amour et de bons mois de navigation dans les Antilles …. voilà ce que nous nous souhaitons alors que nous sommes en route pour l'aéroport avec nos habituels 75 kilos de bagages, à l'exception de mon thermomix cette année, pour regagner notre chère LADY A !

Vol presque direct, Nice – Paris – St Martin que nous atteignons à 15h30 locales (20h30 France) sans encombre. Notre cher Alix nous attend avec la voiture de location.  Il fait chaud (28°) et une bonne brise souffle. Voilà nous y sommes.... repartis pour quelques mois à naviguer.

St martin 6

St Martin 11

St Martin 10

Petit détour par le chantier pour vérifier si le bateau est toujours sur ses épontilles et nous filons vers  la baie de Nettlé afin de prendre possession de notre logement, pour quelques jours, avant de ré-intégrer le bateau.

St martin 1

St martin 2

St Martin 3

Vendredi 3 janvier

8 h - Nickel chrome ! L'intérieur est tel que nous l'avions laissé, en mai,  un peu encombré, mais sans trace d'humidité ni de moisissure. Il nous faut reprendre nos marques, retrouver tous les instruments que nous avions enfouis sous les voiles, ranger, remonter, ouvrir les panneaux, les coffres etc.....

12h - Nous n'allons pas entreprendre de gros travaux aujourd'hui. Déjà il faut nous ré-habituer à la chaleur, au décalage horaire.... et reprendre les bonnes habitudes de calage des hublots avec les bouchons car les grains se succèdent sans interruption. Il n'y a pas eu d'alerte cyclonique cette année, mais un temps pourri depuis décembre : pluie, pluie, et pluie. Il est vrai que l'ile est très verdoyante et que le chantier est un véritable cloaque de boue où nous pataugeons. Un bon shampoing extérieur du bateau suffira à notre peine pour aujourd'hui !  

Samedi 4 et dimanche 5 janvier

Dur, dur ! Il fait chaud, humide, beaucoup de vent et la reprise s'avère difficile. Allons-y doucement et progressivement !  Nous décidons dimanche de faire « jour off » et de partir pour Philipsburg, nous offrir notre premier resto de l'année et faire les boutiques ! Après tout nous sommes en vacances !

Lundi 6 au 10 janvier

Nous avons une petite semaine pour tout remettre en état car la remise à l'eau de Lady est prévu pour le 13 janvier. Il nous faut donc faire un planning serré des travaux, chacun se répartissant les taches … Il est  vrai que les miennes sont moins importantes que celles du capitaine... mais tout de même je vais souffrir pour poncer la quille car nous avons décidé de faire une partie des travaux pour alléger le chauffement de la CB. Le mat est à terre... il faut le déballer de sa protection hivernale (heureusement, il est en parfait état de propreté), remonter les barres de flèche, repasser dans sa gaine le fil électrique qui depuis 3 ans se balade à l'intérieur. Nettoyer, graisser …. les kilomètres de câbles en inox. Faire intervenir le gréeur. Faire faire l'expertise pour l'assurance.... faire le carénage; aller chez budget.... pour divers achats et j'en passe  Ouf !

Samedi 11 et dimanche 12 janvier

8h – Aéroport de Grand Case, direction St Barth !

Nous allons passer le week-end chez les enfants et petits enfants. Nous sommes peu nombreux dans notre petit avion... et le pilote gentiment invite Marc (après que je lui ai demandé s'il avait besoin d'aide...)  à prendre place à sa droite et lui servir de co-pilote ! Le séjour commence bien.

Nous profitons d'une bonne liaison internet pour faire un skype avec notre doudou bien aimé: MAHE !

Lundi 13 au 19 janvier

9h – retour à St Martin. Alain est venu gentiment nous chercher à l'aéroport et se propose de participer à la mise à l'eau de LADY A.

11h – Séquence émotion..... Vroum, vroum..... la grosse grue de Fred prend délicatement Lady dans ses sangles.... la flèche s'élève dans les airs..... la coque craque..... et majestueusement la carène bleu  roi se dresse dans le ciel, passe au-dessus des autres bateaux.... (aie pourvu que le câble ne lâche pas...)  et Fred pose délicatement dans l'eau la sirène...Je respire !!!

St Martin 4

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Pas de voie d'eau..... Lady se balance doucement à quai.

Bon mais ce n'est pas tout.... il reste le grand mat (19 m) à poser sur le pont. Un jeu d'enfant pour notre expert en jeu de légo !

Je passe sur la fixation et le remontage du gréement, les ridoirs à bloquer pour que le mat ne se casse pas la figure...etc.

20 h – Première nuit à bord, nous sommes épuisés. Good night !

La semaine va défiler à une rapidité étonnante, of course, il nous reste encore à remonter, reconnecter  les câbles électriques du mat à l'électronique du bord, faire vérifier le gréement par un professionnel, remonter les voiles, faire démarrer le moteur, le groupe électrogène, quelques peu récalcitrant au début, faire les pleins d'eau, l'avitaillement pour les jours à venir car lundi prochain nous embarquons Alain et Christine pour quelques jours de navigation sur le bassin de St Martin !

Lundi 20 janvier 2014

9h – Out of order !

Le pont de Sandy ground qui permet de quitter le lagon et d'accéder à la mer par la partie française, est en panne ! Nous devons donc passer en zone hollandaise, franchir deux ponts... pour gagner la mer, et retrouver nos amis pour les embarquer. Cela signifie aussi faire 1 à 2 heures de navigation, contourner l'ile et revenir dans la partie française, baie de Marigot. Pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire compliqué !

14h – Nous embarquons nos passagers, direction Grand case pour la première nuit.

Mardi 21 au 27 janvier

Le temps s'est remis au beau, c'est-à-dire qu'il ne pleut plus, et que le vent est modéré. Nous décidons de partir sur St Barth en faisant une escale par l'ile fourchue et son mouillage pour que nos amis puissent faire du snorkeling, leur grande passion. Christine passe en moyenne 2 à 3 heures par jour dans l'eau pour admirer la faune sous marine. Ensuite une petite promenade.... un ti punch, un bon diner...et un repos bien mérité aux environs de 21 h. Il semble qu'elle soit la seule à bord à vraiment dormir la nuit, malgré le roulis,le tangage et les grains !

Mercredi nous retrouvons nos amis vendéens, Isabelle et Didier, heureux à nouveau de pouvoir naviguer ensemble et passer de bons moments autour de notre boisson préférée le RHUM. D'ailleurs Didier avait été chargé par notre capitaine Marcus de le « ravitailler » (comme si le bateau était à sec...) en rhum à son passage en Martinique !

Ce soir nous passerons la nuit à Colombier, moins rouleur que Gustavia, et dinerons à bord de Lady A. Il nous faut reprendre les bonnes habitudes !

Les journées s'enchainent …. pour nos amis :  snorkeling, pour moi petite baignade, lecture et cuisine ! Et pour notre capitaine, rester au chaud dans le bateau, l'eau étant trop froide (26°).

Nous avons « apprivoisé ».... quatre rémoras en les nourrissant et ceux-ci campent sous le bateau. Ils ont du prendre Lady A pour une grosse baleine. Ils se manifestent dès que nous leur lançons à manger et ensuite ils regagnent le ventre rond et bleu du bateau ! Malheureusement, lorsque nous quitterons le mouillage pour Tintamarre, ils ne nous suivront pas. Dommage...

Jeudi nous retournons à St Barth, pour changer deux batteries qui ont rendu l'âme ! Alain et Marc passeront une partie de la journée dans le coffre afin de mesurer, tester et ranimer le parc (de batteries) qui n'a pas encore compris qu'il est temps de reprendre son boulot et de nous assurer l'énergie dont nous avons besoin.

St Martin 9

St Martin 8

 

Diner à bord de Solway, Didier fête ses « happy birthdays » : 21535  + ou – 15 en fonction des années bissextiles !

Belle soirée autour d'un colombo et champagne !

St Martin 7

St Martin 13

Samedi : Quelle idée de quitter le mouillage de Colombier (le meilleur à st Barth) pour aller danser la gigue créole toute la nuit à Tintamarre ! D'autant qu'un superbe panneau sur la plage indique : mer polluée, danger de staphylocoque doré ! 

Dimanche matin nous quittons avec Solway ce lieu peu engageant et dénué de toute faune marine (dixit Christine et Alain)  pour aller mouiller à Pinel, l'incontournable petit ilot de sable blanc avec son célèbre restaurant le Karibuni !

Nuit agitée, beaucoup de vent, clapot, l'ancre tire sur sa chaine et nous sommes un peu inquiets car peu de fond sous la quille et les rochers sont proches ! La météo n'est pas terrible…et une dégradation du temps nous pousse à lever rapidement le camp... (façon de parler) avant que la situation ne soit plus inconfortable et ne nous empêche toute sortie pour regagner soit Marigot soit Grand Case.

Comme à son habitude notre « captain » donne ses instructions... chacun à son poste et nous quittons les lieux sans trop de problème, mais la mer sur les hauts fonds, combinée avec une brise de 25 nœuds,  lève de grosses vagues que nous chevauchons avec force embruns qui mouillent le pont et le cockpit. Christine s'accroche et ne semble pas rassurée...tandis qu'Alain lui, s'amuse comme un fou et en redemande !

Grand Case va nous offrir une nuit paisible où nous pourrons dormir tranquillement.

Mardi 28 janvier

 Superbe nuit ! C'est le dernier jour de nos amis aux Antilles, demain ils regagneront la métropole et l'hiver ! On parle déjà de l'année prochaine... mais chut... c'est prématuré et nous ne savons pas où nous serons.

St Martin 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 juin 2013

DERNIERS RONDS DANS L'O...

Mardi 7 mai …..

Voilà déjà trois semaines.... (aie) que je n'ai rien écrit sur mon livre de bord... mais il faut dire que la relecture de trois gros pavés de F. de Closets m'a pris beaucoup de temps …. et de réflexion. Par contre je regrette vivement que mon appel à lecture soit demeuré lettre morte.... Aucun commentaire, si ce n'est celui de mon fils chéri, qui, connaissant sa mère et son enthousiasme à s'enflammer, lui demande de ménager son cœur qui a pris un an de plus le 24 avril …!

Nous nous étions quitté sur un appel aux armes qui semble, à la lecture des nombreux magazines (Le Point, l'Express..), ne pas s'être encore déclenché mais qui ne saurait tarder aux vues des articles, plutôt virulents, de nos chers journalistes qui pour une fois n'hésitent pas à se mouiller la chemise.... Bref laissons les esprits murir....

Que s'est il donc passé en trois semaines ?

Mercredi 17 avril

Nous avons repris la mer.... enfin façon de parler c'est à dire que nous avons hissé les voiles pour faire St Martin – St Barth (environ 15 MN) avec une belle mer creuse, 20 nœuds de vent par le travers, une belle traversée à 6 nœuds de moyenne !  Mouillage à colombier pour se mettre à l'abri de la houle du nord qui à Gustavia vous fait danser la gigue créole !
Mais le temps n'est pas terrible, des grains, des grains qui comme d'habitude nous occupent à manipuler les « bouchons ».... pour ouvrir ou fermer les capots !
On fatigue de ne faire travailler que ses méninges (… lecture, sudoku, mots fléchés...) et ce n'est pas les quelques brasses dans une eau à 28° ou une petite promenade sur la plage qui vont dérouiller nos os passablement oxydés par l'humidité ambiante ..!

Vivement un peu de fraicheur hivernale.....

Vendredi 19 avril et...

Nous quittons Colombier, et regagnons la bouée du « sieur Michel » qui nous la « prête » durant son absence....mais selon le vieil adage : « qui va à la chasse, perd sa place ». La place (bouée..) est déjà occupée par un bateau battant pavillon...... anglais ! Enfin  un peu de «  pep s »... et nous allons nous astreindre à déloger « l'anglais » de sa place,... nous tirerons donc les premiers  ! (référence à.... vous connaissez la suite..) 
Depuis une dizaine de jours …. j'ai terriblement mal à une dent... et oui cela arrive aussi en mer.... et je carbure au dafalgan...
Rendez-vous est pris chez.... le verdict tombe …. il faut « arracher » ! quel vilain mot...
Ouf... quelques jours de répit pour permettre à l'inflammation de se calmer, moi de me préparer à « l'opération ».... et de pouvoir fêter mon anniversaire et la fête de mon bien aimé capitaine !

Mercredi 24 et jeudi 25 avril

Bon anniversaire Clarisse … ! et oui comme moi ton compteur accuse 365 jours de plus !  Pour mois cela fait, sans compter les années bissextiles, 24820 journées.... et beaucoup moins pour toi !
Bonne fête mon Captain bien aimé ! 
Soirée en amoureux au restaurant après une coupe de champagne et quelques toasts de foie gras !

Vendredi 26 avril

Aie, aie ! Matinée chez l'arracheur …. sans commentaire !

Mercredi 1er mai

Joli muguet du mois de mai …. même à St Barth ils en ont, mais pas de défilé contestataire des travailleurs locaux. Ici on ne « manifeste » pas, on travaille ! Pour nous ce sera repos, sieste, lecture baignade et farniente !  Pizza du soir arrosé de Prosecco et de pigna colada, excellent mélange pour avoir la gueule de bois le lendemain....

On commence à envisager un retour sur la France dans les jours qui viennent. L'été est arrivé... il fait de plus en plus chaud, avec un taux d'humidité élevé qui fait que les nuits sont difficiles (chaleur et grains nocturnes...). Nous rêvons de fraicheur, et de nuits reposantes dans un lit stable. C'est décidé nous partirons avant Pentecôte !

Dimanche 5 mai

La journée s'annonce belle, mer calme, soleil avec quelques cumulus mais sans pluie. Nous enfourchons les 500 chevaux du carrosse de Lolo et direction avec la famille, et les copains pour la place de Orient Bay à st Martin. A 28 nœuds (environ 50 km/h)  il nous faut à peine 30 minutes pour rejoindre la plage et le restaurant de Waïkiki beach.  Bon restaurant, belle journée !

Ce sera notre dernier dimanche à St Barth... nous quittons l'ile mardi matin, direction la baie de Grand Case afin de préparer Lady A pour la période cyclonique.... enfin si possible on aimerait qu'ils (les cyclones..) évitent st Martin ! 
Nous avons pris nos billets d'avion.... départ le mercredi 15 mai !

Mardi 7 mai

C'est sous une pluie battante, un ciel gris et plombé, on se croirait en Bretagne, traversée de la manche pour les iles britanniques ! Que nous levons l'ancre à 7 heure du matin, direction Grand Case.
Quatre heures (et non pas 30 minutes...) à se faire mouiller, secouer sous de gros grains, vent à 30 nœuds, mer creuse par le travers, sans visibilité …. une partie de non plaisir dont nous nous serions bien passés pour notre reprise de la mer !

11h – nous « jetons » l'ancre dans la baie de Grand case sous une petite éclaircie....

13 h – nous filons en voiture sur Marigot, pour faire la clearance d'entrée …. et oui encore une et signaler que nous ferons la sortie dans 6 mois !  Faire quelques courses pour le bateau, visite du chantier pour les derniers préparatifs, avant  les 2 jours fériés. Nous regagnons le bateau exténués par la chaleur, et la moiteur de la ville  !

20h30 – Extinction des feux !


Mercredi 8, jeudi 9, vendredi 10 mai....

Long week-end de repos pour les autochtones, sauf pour nous …. le planning des travaux à faire pour laisser plusieurs mois le bateau au sec, est fait et il nous faut le mettre en œuvre au plus tôt. Nous avons une toute petite semaine pour démonter les voiles, qui sont en permanence mouillées chaque nuit, car la météo ne nous est pas favorable, du vent, du vent, de la pluie la nuit et des grains le jour....!

démonter la bôme, le hale bas, l'antenne BLU, la capote, le bimini, faire les inox pour les protéger durant quelques mois..... plus tout l'électronique à démonter, ranger, nettoyer les coffres intérieurs, passer les cloisons et les plafonds au vinaigre pour la moisissure..... bref inutile de donner la totalité de la liste, de toute façon nous sommes seulement deux et personnes ne viendra nous aider !

Dimanche 12 mai

Joyeux anniversaire mon capitaine bien aimé ….!

Merci à tous ceux qui nous envoyés, SMS, mail, coup de fil pour fêter ses 365 jours de plus de notre Marcus ! Après un dernier bain antillais.... (moi seulement) ….... un petit restaurant sur la plage, nous quittons Grand Case pour la baie de Marigot et passer dans le Lagon pour être en position demain matin pour la sortie de l'eau de LADY A, son démâtage (ce qui ne va pas être une mince affaire)...et son calage sur le terre plein du chantier, jusqu'à notre retour fin 2013......

qui devrait être notre dernière année de navigation dans les Antilles et aussi la mise en vente de notre chère LADY A !

S'il y a des amateurs, parmi ceux qui nous lisent …. pour l'achat d'un très très très beau voilier, bien entretenu, bien équipé...... qu'on se le dise, le prix est super intéressant ! 

 

 

 

 

 

23 avril 2013

ST BARTH ET ST MARTIN

 Mercredi 27 mars et …..

Gustavia Laurent
Nous sommes sur une bouée à l'entrée du port de Gustavia. Le mouillage sur ancre est interdit, on se demande pourquoi, car il n'y a pas assez de bouées pour le nombre impressionnant de bateaux qui sont là. Par conséquent les bateaux sur ancres s'étalent depuis les trois petits cailloux (les Petits Saints) devant Gustavia jusqu'au delà de la pointe de Corossol.
Le droit de « stationnement » est de 11,00 euros jour, juste pour avoir le droit de dépenser son argent sur l'ile....et de regarder les yachts de milliardaires mouillés dans le port qui leur est réservé !
Hier soir, nous avons retrouvé la « famille » (Laurent, Catherine, Alex et Lucas)  que nous n'avions pas vu depuis plus d'un an. Soirée retrouvailles animées autour d'un « confit de canard » !

Photos:  Laurent BENOIT Photographe professionnel à St Barth - reproduction interdite voir son site : www.laurentbenoit.com

 

Buckett laurent 1

Bucket Laurent Maltese Falcon



Ce jeudi et jusqu'à dimanche, se déroule la « Bucket Regatta ». La 18ème édition du plus grand rassemblement de beaux voiliers du monde à st Barth. 36 grands voiliers dont 5 classe J de plus de 100 pieds (33 mètres) et un voilier d'exception « le Maltese Falcon », du chantier Perini, revendu en 2009 à Elena Ambrosiadou, fondatrice d'un Hedge fund basé à.... Chypre !  Le chiffre de 99 millions d'euros a été avancé pour cette transaction ! Qui a parlé de Chypre dernièrement …. ? !

Quelques mots sur Le Maltese Falcon :

Sorti des chantiers Perini en 2006, le plus prestigieux constructeur de voiliers d'exceptions, il mesure 88 mètres de long et son système de navigation entièrement automatisé permet à ce géant d'être piloté par une seule personne, alors que les voiliers traditionnels demandent un équipage d'au minimum 15 marins expérimentés. Le Maltese Falcon comporte trois mats en carbone sans haubans, indépendants et rotatifs, une innovation mondiale à ce jour. Chaque mat de 60 mètres de haut... porte cinq voiles carrées distinctes. Les voiles sortent des mats guidés par des rails et tirés par quatre moteurs électriques. En moins de six minutes la totalité de la voilure (2400 m²) est établie !  (il nous faut à peu près le même temps pour établir la G.V 52 m² et le génois 62 m²... mais avec nos faibles bras, sur Lady A.... !). Le réglage des mats et la réduction des voiles se fait à partir du pupitre de commande en appuyant sur un simple bouton ! 

Nous l'avons côtoyé, tutoyé à moins de 2 mètres en pleine mer lors de la régate (voir les photos) ! C'était magique !  

Quatre classes de bateaux concourent pour la « coupe » (Bucket) :

-la classe J : 5 superbes voiliers de 39 à 42 mètres
-les gazelles des mers :  9 voiliers de 30 à 45 mètres
-les demoiselles des mers : 10 voiliers de 23 à 62 mètres
-les grandes dames des mers : 12 voiliers de 34 à 88 mètres comme le Maltese Falcon

Nous suivons, sur le bateau de Laurent, une vedette avec HB de 500 CV, les différents départs des classes. Mais il est évident que la plus belle est celle des « J ». Voiliers racés, fins, ponts plats sans filière, avec ses hommes d'équipage aux manœuvres pour hisser sur des mat de plus de 50 m de haut,  leur immense voilure (de l'ordre de 700 m² au près, G.V et Génois,  et un foc ballon de plus de 800 m²)  c'est fantastique !
Nous ne sommes pas les seuls, car tout ce qui peut naviguer est sur l'eau pour suivre de près ces monstres de la mer !  Nous allons tourbillonner autour d'eux, pendant plusieurs heures,  afin d'avoir les meilleurs angles pour les admirer et prendre de belles photos !


Mardi 2 avril - mercredi 3 – jeudi 4

Déjà une semaine que nous sommes à St Barth !
Les grands voiliers sont partis pour d'autres lieux de rassemblement …. le port est vide mais le mouillage toujours plein. Nous devons céder notre bouée, et partons sur corrosol pour mouiller sur ancre. Malheureusement la brise s'est levée et un clapot fort désagréable ...nous empêche de passer une nuit paisible. Nous décidons de quitter Gustavia, et de regagner l'anse du colombier,  extrémité ouest de st Barth.  Une anse bien protégé de la houle, avec une belle eau transparente ! Petit paradis de mouillage....
Nous y retrouvons nos copains « d'Egoïste » que nous avions quitté à Grenade. Apéro, apéro …!

Vendredi 5 avril et samedi 6

Ce sont encore les vacances scolaires pour la région jusqu'à lundi. Nous décidons d'emmener Alex et Lucas à St Martin et mouiller à Pinel (notre ilet préféré) pour le week-end, les parents, venant passer le dimanche avec nous, les récupéreront.

14h – après avoir déposer Catherine sur la plage... nous décidons de lever l'ancre, mais le temps s'est dégradé et c'est sous la pluie, avec un ciel gris et plombé, une mer houleuse que nous ferons les 12 MN au moteur bien sûr.... La visibilité est tellement mauvaise que nous sommes obligés de mettre le radar en marche !

mouillage Pinel

17 h – nous rentrons dans la passe de Pinel, nous sommes deux bateaux et avons tout le loisir de prendre une bouée et de mouiller une ancre pour plus de sureté, la bouée étant annoncée pour supporter un bateau de 10 tonnes et nous en faisons 15. Soirée au sec à jouer avec les enfants au Monopoly (cela faisant bien longtemps...) et à nous faire « plumer » par les jeunes qui ont une tactique bien précise avec un aménagement de règles qui leur sont propres !
Le temps s'est remis au beau samedi et nous passons la journée à surveiller les enfants (12 et 9 ans) qui courent dans tous les sens sur le pont, montent, descendent du bateau, se baignent et rentrent mouillés dans le bateau, veulent qu'on les emmène à la plage, souhaitent regarder un film...... bref …. nous sommes épuisés !

anniversaire lucas

Petite soirée d'anniversaire (en avance) pour les 9 ans de Lucas, car nous ne serons pas sur place pour le 15 avril. 

Dimanche 7 avril

Les plages de Pinel, sont « les pampelonnes » de St Tropez le dimanche !
Le mouillage s'est rempli de bateaux,  surtout des cabin cruisers, avec leur gros moteurs entre 500 et 900 chevaux, qui viennent de st Barth, en 15/20 minutes,  passer le dimanche et déjeuner au Karibuni (Bienvenue en Swahili...) le Sénéquier local !
Nous n'échappons pas à la coutume et c'est avec une tablée de 12 personnes, les amis des amis des amis... que nous déjeunons sur la plage, avec un délicieux rosé de Provence (enfin plusieurs bouteilles)  ! 
Les enfants nous quittent.... le bateau est vide et le silence total !

Lundi 8 et mardi 9 avril

« Egoîste » nous a rejoint avec ses équipiers, Claire et Thomas et son équipage, Claudine et Pierre.
Nous sommes heureux de passer une soirée musique à bord de leur bateau, car dans quelques semaines Pierre retraversera l'Atlantique pour rentrer en Méditerranée, port d'attache de son bateau.
Nous décidons d'attendre « Loumi » qui doit arriver mercredi pour faire une « fiesta culinaire et musicale » à bord de Lady A !
Nous avons loué une voiture pour faire un tour de l'ile (que nous connaissons déjà) mais surtout pour prendre contact avec les chantiers locaux si nous laissons hiverner le bateau à st Martin.
Déjeuner, sous la pluie..., à Philipsburg et arpentage de la rue principale, « front street », où l'occasion ne manque pas de faire chauffer sa CB  !  Mais nos cales sont pleines.... (de la seule chose qui intéresse notre capitaine..) et je n'ai besoin ni de diamants, ni de montres de marque, ni d'appareils photos ou autres fariboles !
Nous regagnons le bord, heureux de nos économies !


Mercredi 10 avril

Loumi, arrive ponctuellement, comme d'habitude... pour l'apéro !
Depuis le matin, je m'active à préparer une grosse gamelle de soupe de poissons à ma façon, avec rouille et crouton au fromage. Le mouillage, parait-il, embaume l'ail, et la poiscaille  ! 
Claudine a préparé des verrines de légumes et Béatrice un guacamole, et bien sûr le chargé de l'apéro, au niveau des boissons, est notre capitaine qui a fait « un tonneau » de planteur, au rhum de Martinique !  Pour ceux qui ont déjà eu le privilège de goûter ses préparations …. c'est le meilleur moyen pour commencer à mettre de l'ambiance !
Ce fut une soirée « d'au revoir » mémorable ! Après le planteur, le rosé, et les verres de rhum vieux.... les voix étaient chauffées pour entamer la partie musique  ! Claire, Marc, Béatrice, Pierrot et Claudine nous ont « régalés » du répertoire de Brassens, Legrand, Clerc, Presley et Félix L.  le grand !  Bon vent de retour les amis !

 

les chanteurs

les convives

pas de danse

 

 

Jeudi 11 et vendredi 12

Nos amis nous quittent !
Nous reverrons « Loumi » en fin de semaine, GG et Béa sont partis chercher de la famille qui arrive de France par avion. Pierre regagne la France en laissant son bateau à Port La Royale pour quelques semaines. Nous devrions le revoir mi-mai avant sont départ pour la traversée.
Voilà une semaine que nous sommes à Pinel, le temps passe vite... il nous faudrait bouger... mais  après tout nous sommes bien ici, le site est magnifique, hors les W.E, et nous sommes aux Antilles pour buller.... se reposer (même si on ne dort pas bien la nuit..) et profiter du bon temps.

Par conséquent..... nous allons encore un peu rester !  

Dimanche 14, lundi 15, mardi 16, mercredi 17 avril  

Le temps s'est dégradé.... (il fait tout de même chaud...) mais de gros nuages amènent des grains, et beaucoup de vent surtout la nuit qui rendent le mouillage désagréable et inconfortable, à tel point que le capitaine a déserté la cabine conjugale ...à l'avant pour celle plus « paisible » de l'arrière... !

Nous avons à nouveau investi le Karibuni pour le repas dominical avec les enfants et amis, partagé, non sans une petite appréhension...., avec les nombreux iguanes (apprivoisés) qui ont investi les lieux !

iguane Pinel

Petite anecdote racontée par les serveurs :

« les iguanes parait-il …. adorent l'odeur des femmes enceintes.... à tel point que s'il y en a une qui déjeune au restaurant, le « chef »  des iguanes.. (c'est à dire le plus gros...) lui saute sur les genoux pour faire calin calin...! «  Nous n'avons pas pu le vérifier de visu, car personne dans notre groupe n'était « enceinte »... mais cela nous ayant été raconté plusieurs fois, nous estimons qu'il y a de forte probabilité que cela soit exact. L'histoire raconte que la frayeur de la dame était grande mais n'indique pas si elle a accouchée prématurément !

Baignade, apéro (of course), crapette, lecture …. A ce sujet, vu les nouvelles de France (que nous ne souhaitons pas particulièrement connaître, mais...) qui nous sont « gentiment » communiquées par ceux qui ne peuvent se détacher des aléas de notre « civilisation du progrès », j'ai repris la lecture de trois livres très intéressants, instructifs,  sur lesquels j'adhère pleinement et que je vous conseille de lire (si ce n'est fait)  :

de François de Closets :

  • « Toujours plus » publié en mai 1982...! et la suite...

  • « Plus encore » publié en mai 2006 soit 24 ans après.... rien n'a changé ou presque !

  • «  Le divorce  français » publié en mars 2008 , le pourquoi et le comment nous allons direct dans le mur !

Voici venu le temps des vérités pas bonnes à dire et à entendre et c'est certainement à nous d'agir. Aux barricades citoyens  !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 mars 2013

ANTIGUA ET BARBUDA

Lundi 11 Mars au jeudi 14

Un BMS (bulletin météorologique spécial) nous annonce une forte houle de nord pour les jours à venir et déconseille aux plaisanciers de remonter la cote ouest de la Guadeloupe. Qu'à cela ne tienne nous ne sommes pas pressés.... et attendrons une bonne accalmie pour repartir.  Nous en profitons pour faire du ravitaillement.... de frais (plus de rhum, les cales sont pleines...) et continuer à « s'apéroter » « dinoter » avec les copains !

Nous retrouvons un bateau copains, JINGLE, (ex TRAOUMAD  ….leur monocoque ayant été vendu aux Antilles, pour ... un catamaran, superbement aménagé et équipé. Sandrine et Eric nous invitent à prendre l'apéritif et visiter leur nouveau bateau que nous ne connaissions pas..... et..... le monde est  vraiment, vraiment petit.... nous faisons la connaissance d'un plongeur: Alain (et sa femme Catherine, avec des amis...Christophe et Martine), qui a cédé son club de plongée à Corinne, laquelle a travaillé avec Laurent (notre fils..) à St  Barthélémy, il y a plusieurs années !

Quelle soirée et quels souvenirs !  Nous décidons de nous retrouver tous à St Barth pour la Bucket race fin mars !

Vendredi 15 mars

Il faut bien un jour quitter le port et s'aventurer …! même avec un peu de houle....
8 h - Nous larguons les amarres;  direction Deshaies au nord ouest de la Guadeloupe, dernière escale de 40 MN avant la traversée sur Antigua, nouvelle ile britannique découverte par …..
16 h, nous mouillons dans la baie de Deshaies au milieu d'une multitude de bateaux, attendant de passer plus au nord après l'accalmie. Remontée au moteur (avec génois) avec une petite brise de nord-est de 12 à 15 nœuds et une houle des plus supportable.  

Samedi 16 mars

Antigua English Harbour

Nelson House

7h30 – Nous quittons le mouillage direction Antigua, avec une brise oscillant entre 20 et 15 nœuds,de Nord – Est,  mer belle, GV et trinquette. Nous « slalomons » entre les casiers, pas toujours visibles dans la houle. Petite ballade de 40 MN avec très rapidement en fonds les premiers contreforts de notre destination.
Sur notre gauche nous longeons à quelques milles Montserrat et son volcan qui crache depuis plus de 15 ans sa cendre sur l'ile, faisant une trouée désertique sur son flanc sud, après avoir englouti  la ville de Plymouth. 
15h30 – nous mouillons Lady A dans 4 m d'eau verdâtre et pas du tout transparente. Nous sommes à English Harbour, Freeman bay.  Welcome to Antigua !

 Quelques mots …. pour l'histoire

Découverte, comme beaucoup d'autres... par qui nous savons …. en 1493. Antigua tire son nom de l'église « Santa-Maria-la-Antigua » de Séville. Immédiatement abandonné par les Espagnols vu sa sècheresse l'ile est récupéré par les … Anglais en 1632. Les Français ne l'ont occupée qu'une année (1766 - 1767) on se demande encore pourquoi ! Cette présence constante des anglais pendant trois siècles en a fait une ile vraiment britannique, tant par son architecture que son mode de vie, nourriture...(bof)  « green » des nombreux golfs et le cricket sur gazon.... mais où trouvent-il l'eau ?

Indépendante depuis 1981. Ses maigres ressources, depuis l'abandon de la canne à sucre, en raison de l'abolition de l'esclavage en 1834, se limitent à la culture du coton, assez modeste, la pêche et le tourisme en plein développement grâce à ses fonds marins et à sa cote découpée qui abrite des plages  magnifiques (c'est vrai). Elles seraient, selon les dépliants publicitaires, au nombre de 365 une pour chaque jour de l'année ! Malheureusement, nous ne pouvons pas le certifier !

Dimanche 17 mars

Aie la nuit du capitaine.... ! Pas terrible de finir sa nuit dans le cockpit à partir de 3 heurs du mat, et de repousser son bateau voisin (un Danois..) qui n'arrête pas de venir se coller sur Lady A.
Freeman bay est très jolie, mais une brise faible et tourbillonnante fait éviter les bateaux dans n'importe quel sens.  Pratiquement tous les bateaux font un 360° ce qui occasionne de jolis croisements de coques !
Nous faisons la connaissance d'un nouveau bateau-copain, SOLWAY, Didier et Isabelle, des Français des Sables d'Olonne (des voisins de Thérèse et Jean-Claude...), qui nous invitent pour l'apéro. Et oui, cela est bien meilleur qu'un navet à la télé le dimanche soir et permet d'entretenir une agréable vie sociale ! Échanges des news (les bonnes) .... et des bons tuyaux propres à tous les navigateurs.

Lundi 18 mars 

Visite de  English Harbour , le repaire de Horatio Nelson, réputé imprenable car peu visible du large et dont la passe était protégée par les canons de Fort Berkeley. Le port et les installations de l'Arsenal (Nelson dockyard) construits entre 1725 et 1746 furent abandonnés par la Royal Navy en 1889.

Le site fut réhabilité dans les années 1950, et aujourd'hui il est l'un des plus beaux exemples de l'architecture britannique d'époque aux Antilles.  Tout y est « clean », les bâtiments bien entretenus, pas de papier gras, le gazon tondu..... Toutefois, le modernisme a pris possession des lieux, et une marina, dédiée au « big boats » of course.... s'est installée et va certainement s'étendre à toute la zone jusqu'au fond de la mangrove qui est un excellent trou à cyclone, mais pour peu de temps encore. Depuis le Fort Berkeley (1705 – 1712) où un canon symbolise encore l'inviolabilité d'English Harbour, on découvre une vue superbe sur la baie et les installations, et par temps clair on peut apercevoir la Guadeloupe au loin, Montserrat et Redonda à l'ouest. Nous poursuivons notre promenade vers Falmouth Harbour, la baie suivante qui est reliée par la terre à English Harbour mais qui ne présente qu'un intérêt mineur.
18h30 – magnifique coucher de soleil et apéro sur le Lady A.

coucher soleil barbuda

Mardi 19 et mercredi 20 mars

Fin de matinée nous décidons de quitter Nelson Harbour.... et de regagner sur la cote ouest, en faisant un peu de tourisme marin..., Jolly Harbour, dans les Five Islands, une marina lacustre sur le modèle de Port Grimaud (mais que l'on se rassure …. aucune comparaison..)
Nous laissons sur notre gauche la barrière de corail « Middle reef » et nous avançons le long de la cote par 4 à 7 mètres de fond, en observant bien l'horizon … pour éviter tout risque de se fracasser sur une « caye » ! De belles plages bordent la cote très découpée.
Passé « Crab Hill bay » nous sommes sous le vent de l'ile, et l'eau devient d'une couleur émeraude pale. C'est magnifique, mais malheureusement assez opaque, pas franchement ce que j'aime pour la baignade. Car comme dit Eric : « on ne voit pas ses pieds... » Mais de très belles tortues voyageuses !
Par contre c'est un plan d'eau idéal pour les régates d'Hubert, avec un vent d'Est 15 à 20 nœuds et une mer plate !  
15h Nous mouillons dans l'avant passe de Jolly Harbour, où nous retrouvons SOLWAY. Nous admirons le retour, à la marina,  d'une régate d'une trentaine de bateaux du loueur SunSail.

Deep bayJeudi 21 mars

Bonjour le printemps !

Mais le ciel est couvert de gros nuages depuis hier, et la mer a pris ses reflets d'argent. Nous décidons de poursuivre sur Deep Bay plus au nord. Solway nous ayant précédé, nous informe par SMS que c'est un super mouillage ! (heureusement que les mobiles existent..)
En effet nous sommes sous le charme... une petite baie, avec au fond une belle plage de sable, peu de bateaux, une eau émeraude... mais opaque. Tant pis …. j'y vais …

Vendredi 22 mars  

J'Adooore.... ce mouillage !  Un seul regret … comme je ne suis pas la seule, quelques belles demeures à flanc de coteau sont là pour nous rappeler à la civilisation. Mais qu'importe ! Le site est magnifique surtout vu du vieux fort où nous grimpons. De ce promontoire on peut voir la ville principale de St John , l'immensité de l'océan et le lagon, étang, mare.... derrière la baie.

12h – LOUMI arrive. Ce sera une soirée « risotto créole aux clams » à bord de Lady A. La fête continue....

Samedi 23 mars

SOLWAY nous quitte pour Barbuda, où nous devrions les rejoindre demain. Nous retournons à Jolly Harbour pour la matinée où nous avons rendez-vous avec Richard pour une visite de Lady...

Dimanche 24 mars

barbuda hotel

8h – Bye bye Deep Bay et bonjour Barbuda !

Direction Nord Est pour la dernière ile (ex britannique) avant St Barthélemy. 25 MN que nous ferons en  5 heures, avec une petite houle de nord, et une faible brise à 12 nœuds par le travers. Autant dire que nous avançons avec l'aide du moteur.
Nous mouillons à coté de SOLWAY, à  « Cocoa bay » extrémité  sud-est de l'ile. Face à une plage de sable coralliens blanc de près de 10 km (non, non je n'exagère pas) sur une eau émeraude,  Magnifique !
C'est une ile, en forme de « coquillage » type « Bernard l'hermite ».... , au milieu d'un plateau corallien, de 20 km de long sur 14 de large. Plate comme une « crêpe » … bretonne... sans végétation, à part quelques cocotiers certainement importés et plantés là pour les besoins des deux ou trois « resorts » et « cases » de luxe des people du « show bizz » qui viennent se ressourcer dans la solitude et le dénuement, car pas de boutiques de luxe, que du sable et du vent ! C'est vraiment le bout du bout du monde des Antilles, mais c'est beau, sauvage et désertique (nous sommes 5 bateaux)  !! 
L'approche de la plage est sportif avec le canot, car un fort ressac empêche le débarquement et l'eau de par son mouvement permanent a creusé le sable créant une  « marche » difficile à enjamber. Bon c'est vrai on n'est plus tout jeune....
En principe nous devrions manger ce soir des langoustes qui est l'une des activités de pêche de l'ile, mais le pêcheur qui devait nous les fournir nous ayant laissé sur notre faim, Didier nous a concocté un « poulet en civet... » à sa façon avec un riz blanc... délicieux. Notre capitaine s'étant chargé du désert des crêpes (bretonnes...) aux bananes flambées …. au ...

Barbuda sand

captain Marcus

Lundi 25 mars

SOLWAY, Isabelle et Didier, nous quittent pour redescendre sur la Guadeloupe. Bye bye les amis … rendez-vous à l'automne aux Sables !
Nous décidons de changer de mouillage, direction « Low bay » plus à l'ouest, en zizaguant à travers les cayes (cailloux..). Nous mouillons face à l'unique construction (sur les 15 km de plage...) un hôtel planté  au beau milieu de la plage, entre l'océan et le lagon, sorte de grand étang qui creuse l'ile en sa partie nord ouest sur plusieurs kilomètres. Au fond nous apercevons l'unique ville, village, bourg... Codrington.
Balade sur la plage pour quelques photos et baignade dans une eau troublée.... mais d'un vert unique !
Le mouillage par contre est très rouleur et la nuit est inconfortable.

Mardi 26 mars

5h du mat ! Debout les marins nous regagnons la « civilisation » direction St Barth où la famille nous attend ! Nous avons 60 MN à faire avec une houle légère et un vent de 15 nœuds au portant. Il fait beau, grand soleil, la vie est belle !

17h nous sommes en vue de st Barth et de Gustavia, et là c'est le choc … des yeux ! Des centaines de bateaux sont mouillés …. bonjour la société de consommation !

 

 

 

 

 

 

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